Date :
15 novembre 1964
Langue :
tamacheq ; arabe dialectal
Description physique :
1 bde. 38min.
Description :
L'informateur, Mohamed surnommé "Bassi", originaire de Tazrouk, est le fils ainé de Karzika et sa mère était native de Touat. Il évoque, avec l'enquêteur qui, participe beaucoup à l'entretien, la vie familiale et le parcours de Karzika, son père, venu à Tazrouk à l'âge de 4 ans depuis Hamdallah (du coté de Tombouctou, au Mali, selon Bassi). Il est devenu agriculteur et a appris le métier par des Haratins, que Hadj Ahmed faisait venir de Touat. La première épouse de Karzika est une hartania nommée Aicha de Touat et il a eu cinq enfants avec elle : 4 garçons et une fille décédée (Fatma). Son père a eu également deux autres femmes d'origine Haratîn, toutes deux décédées depuis longtemps. Rahma a eu 5 garçons et la troisième épouse, Tawaqast, n'a pas eu d'enfants. Elle est décédée en même temps que son père Karzika dont la tombe se trouve dans le cimetière à Tazrouk. L'informateur a eu, lui, deux épouses Hartania. La première, s'appelait Fadhimata et n'a pas eu d'enfants avec lui. La seconde épouse, toujours vivante,qui s'appelle, d'après la prononciation de Bassi et de Gast, Zazia ou Djazia. Ils ont eu ensemble un fils, Amghar, et deux filles (Aicha et Lalla). Bassi donne ensuite des informations sur ce que sont devenus ses frères : Slimane, décédé aujourd'hui, était marié à une femme marabout, originaire de Touat, qui s'appelle Zahra avec qui ils ont eu 3 enfants (deux vivants et une fille est décédée). El Hadj El Khadir, était marié avec sa cousine et ils ont eu une fille, décédée, qui s'appelait Fadhimata et un garçon Mohamed surnommé "Loghlough". Ahmed surnommé "Kajeri" était marié à sa cousine Khata et ont des enfants. Bassi, signale que son père Karzika avait grandi et suivi l'école coranique grâce à Hadj Ahmed, le premier habitant de Tazrouk qui était considéré comme le doyen (Cheikh) de Tazrouk et d'Idélès et l'initiateur de l'agriculture dans l'Ahaggar. Karzika a contribué dans la construction du village de Tazrouk en bâtissant des maisons et en cultivant des jardins. L'informateur évoque aussi deux populations primitives, une appelée "El Rouaouet" l'autre, venue de l'Est, appellée "Issebeten". "El Rouaouet" remontent à une époque très ancienne et, s'ils ont disparus, ils ont laissé des traces d'habitats dans les oueds et leurs ossement dans le puits, à "El Rouaouet". A l'arrivée de Karzika, les maisons de cette population étaient déjà en ruines, elle contenaient des ustensiles et des outils utilisés dans l'agriculture de l'orge. Il avait pourtant trouvé le pied d'une vigne encore vert. Ces maisons ont servi de lieux d'inhumations. Le peuple venu de l'est appelé Issebeten travaillait à Tazrouk. Il se souvient d'avoir entendu une vieille femme des Issebeten évoquer une terre qui produisait beaucoup d'orge et des ksours. Pendant l'enregistrement, on entend en fond un chant en tamahaq peu audible. L'enquêteur interroge l'informateur sur les premiers cultivateurs dans l'Ahaggar. les premiers jardins avaient commencé à Idélès et une année après à Tazolet où le vieux Hadj Ahmed avait attribué des terres aux "Iseqqemâren" pour les travailler avec Karzika, avec l'aide des haratins venus de Touat. A Tin Ezane, l'agriculture a commencé avec Bouhane. A Tit et à Sersouf, la culture de la vigne a commencé avant Tazrouk. Le palmier a été cultivé à Sersouf, Silet et à Enedi. Karzika avait trouvé le sanctuaire de Tibaradin qui existe toujours à Tazrouk. Bassi décrit et explique ce lieu. Selon la légende, il s'agit de deux pierres l'une blanche et l'autre noire qui représentaient deux femmes, une noble et une haratîn. On entend, au cours de l'enregistrement, un son de musique.
Ancienne cote :
F3358
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
:
qualité sonore de l'enregistrement : bonne
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