Biographie ou Histoire :
Association fondée par Jacques Bertillon (chef du bureau des statistiques de la ville de Paris). Cette association républicaine qui compte parmi ses membres des personnalités de gauche (Emile Zola, Emile Cheysson) et de droite (les économistes Alfred de Foville et Paul Leroy-Beaulieu) va progressivement se rapproches des ligues de moralité telles que la Ligue française pour le le relèvement de la moralité publique de Paul bureau. En 1913, Bertillon, laïque et dreyfusard s’efface devant le secrétaire général Fernand Boverat, familialiste et conservateur, qui obtient la reconnaissance d’utilité publique pour l’alliance et qui lui imprimera jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale un tour moralisant et parfois racial (il publie par exemple sous l’égide l’alliance en 1931 son ouvrage « La race blanche va-t-elle disparaître ? ») La propagande nataliste de l’alliance se concrétise par la loi de 1920 prohibant toute information relative à la contraception et renforçant les sanctions contre l’avortement. Elle se manifeste aussi dans la promulgation sur le code de la famille en 1939. Sous Vichy, elle s’associe sans hésiter au mot d’ordre du Maréchal Pétain (« Travail-Famille-Patrie »). A la Libération sont créés un Haut Comité de la population présidée par le Président de la République, un Institut de recherches destinés selon ses statuts à étudier les moyens d’accroitre la natalité (I.N.E.D, Institut national d’études démographiques) et un système généralisé d’allocations familiales. A partir de cette époque, de nombreuses mesures à caractère nataliste ont été prises (quotient familial, prime pour le troisième enfant). L’Alliance existe toujours ainsi que sa revue après plusieurs changements de dénomination.Les directeurs de publication successifs sont : Commandant Léon Sockeel, Général L. Borie (Source :
article d'Hervé Le Bras publié dans Encyclopaedia universalis).