Date :
17/04/2013
Description physique :
1 fichier mp4. 02:33:05. 739 Mo.
Description :
Lieu de l'entretien : Montreuil.
Interviewer : Helios Figuerola (Sociologue).
Cameraman : Luis Briceño.
Classement :
Chapitrage chrono-thématique :
00 :00 :20 Presentación (origen y militancia estudiantil a los 12 años : 1968).
00 :05 :30 Triunfo de la UP y militancia FER.
00 :12 :52 El día del golpe.
00 :16 :05 Vuelta de la UP : el MIR y los cordones en Valparaiso.
00 :22 :40 Golpe de Estado y actividades en la clandestinidad.
00 :38 :14 Primera detención : octubre-diciembre 1973.
00 :56 :05 Segunda detención : febrero-mayo de 1974
01 :08 :07 Tercera detención : julio-noviembre de 1976.
01 :39 :16 El exilio : del MIR a la ruptura con la LCR.
01 :53 :20 Actividad editorial y trabajo a escala humana.
02 :02 :50 Retorno a Chile en 1988.
02 :13 :49 Vuelta a Francia y relación con el Chile de hoy : comunidades Aymara.
Biographie ou Histoire :
Isabel Cuadro Valdés est née le 11 octobre 1955 à Valparaíso. Elle a vécu dans le centre de Valparaiso jusqu’à ses 12 ans. Elle est née dans une famille aisée. Son père (Pedro Cuadro) était le propriétaire des termes de Cauquenes(sud du Chili). Elle et sa sœur sont alors frappées par la différence du niveau de vie entre sa famille et celle des employés. L’année 1968 est importante car elle est marquée par la mort de son père, le 1er mai, le jour-même où elle va manifester pour la première fois.
Étudiante, elle fait rapidement partie d’une fédération étudiante qu’elle contribue à créer, la FEVAL (Federación estudiantil de Valparaíso, agit au niveau de la ville. Après la réforme de l’éducation devient Femeval - Federación de medios de Valparaíso - qui agit plus au niveau national) mais elle reste dirigeante de la fédération du lycée n° 2 de Valparaiso.
Ensuite, elle arrive à la Unión Popular, alors qu’elle est toujours au lycée. Avant l’élection d’Allende, elle entre dans le FER (Frente Estudiantil Revolucionario, composante du MIR). Plus ou moins au même moment elle suivait les cours de l’école des cadres du MIR.
Au FER-MIR personne ne connaissait son nom. Elle était surnommée « La Peque » (diminutif de « pequeña »). Elle passe 3 ans dans la Unión Popular et le MIR. Elle agit aussi dans un cordon industriel dans une usine nationale (de viande ou poisson). Elle fait aussi du travail bénévole et vend la revue « Rebelde » tous les dimanches.
Après le coup d’état, elle change plusieurs fois de lieux et décide finalement de rester au Chili. Le 11 octobre 1973, elle célèbre son anniversaire comme d’habitude. Le 13 octobre, les militaires viennent l’arrêter avec sa sœur. Elles sont emmenées à l’Académie de Guerre (Academia de Guerra). Elle est torturée, par un homme nommé Reyes, a priori un marin de Valparaiso (les détails sont dans le rapport Valech) mais les militaires ne semblent alors rien connaitre de son militantisme. Par la suite, elle ira voir un psychiatre mais cela ne l’aidera pas.
Comme cadeau pour fêter son diplôme (de « cuarto »), sa mère lui avait offert un voyage en Argentineen février 1974. Mais finalement elle n’ira pas car elle est de nouveau arrêtée. Prisonnière à Silva Palma, elle est de nouveau torturée. Elle sort en mai, en liberté surveillée (interdiction de sortir de la ville ou du pays, elle doit aller signer au commissariat tous les dimanches jusqu’en décembre 1974.).
En octobre 1974, elle se marie avec son compagnon, Angel (fils d’un argentin), qui est alors prisonnier à Valparaiso. Angel est ensuite expulsé du pays (extrañamiento). Il part enFrance.
En 1975, il ne se passe rien, elle est étudiante à l’université de Santa Maria. Elle ne milite plus mais est dans un « groupe de réflexion » où elle rencontre un certain « Jaime » (qui a aussi milité dans le MIR).
En 1976, de retour de vacances chez sa sœur à Iquique, elle est de nouveau arrêtée, suite à une dénonciation de Jaime (arrêté alors qu’il partait en France). Elle est amenée à Santiagopuis après un bref passage dans un lieu clandestin (centre d’expérimentation nucléaire) elle est emmenée à Cuatro Alamos. Elle est alors enceinte de 4 mois. Elle est détenue à Cuatro Alamos jusqu’au 11 octobre 1976 (21 ans) puis à Tres Alamos dont elle est libérée le 17 décembre 1976 (date de la fermeture du camp). Elle n’a pas eu d’interrogatoires à Cuatro Alamos.
Elle part pour la France (en théorie, à 6 mois de grossesse, elle ne pouvait pas prendre l’avion, un médecin lui a fait un faux certificat pour permettre de partir). Elle est accueillie par France Terre d’Asile, loge dans un foyer à Puteaux. Quelques temps plus tard (sortie du foyer), elle intègre l’organisation communiste internationale(OCI). Dans un premier temps, elle milite exclusivement pour le Chili et l’Amérique puis elle commence à travailler et intègre la CGT. Puis elle part de rupture oci pour intégrer la LCR (ligua comunista revolucionaria). La LCR a une politique de prolétarisation, elle fait donc un stage de fraisage (mécanique de précision) puis devient salariée de la LCR (elle ne travaille pas en fraisage mais dans le domaine de la reprographie). En 1984 ou 1985, elle réalise que ses droits de travailleur ne sont pas respectés. Elle souhaite alors créer un syndicat mais ne peut pas, elle porte alors plainte contre la LCR et elle est expulsée. A partir de là, elle travaille toujours "à échelle humaine" (dans le syndicat – à la CGT-, dans une association, avec les communautés indigènes aymara.) Elle travaille plusieurs années pour la revue « Perspectiva » et le centre d’études sur le Chili puis elle travaille à l’église Saint-Germain-des-Prés toujours en reprographie.
Elle retourne au Chili environ un an et demi pour la campagne du plébiscite, avec sa fille et son mari (elle a divorcé d’Angel et est maintenant en couple avec un français). A son arrivée au Chili, elle sera détenue une nuit, accusée d’entrée illégale et interrogée. Par la suite, elle milite activement et publiquement pour la campagne du Non avec son mari. Son 2° enfant, Iván, nait au Chili en février 1989, elle repart en France en mai, avant l’élection car elle ne veut pas voter pour Patricio Aylwin.Elle revient ensuite au Chili 3 ans plus tard pour les nouvelles élections.
En France, elle a étudié la psychologie puis l’ethnologie, ce qui l’amenée à travailler avec les communautés indigènes aymara (travaille avec eux depuis 10 ans en retournant régulièrement au Chili lorsqu’ils la sollicitent). Son fils est au moment de cet entretien au Chili, il fait un master en agriculture, il veut faire du vin bio.
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