NUMAUD/10/004 Entretien avec Antivilo, Galvarino

Biographie ou Histoire :
Galvarino Antivilo est né à Antofagasta en juillet 1945. Son grand père a eu une influence importante sur lui, au sujet de la justice sociale et la conscience ouvrière, c’est pourquoi il est devenu sympathisant du Parti Communiste à l’âge de 14 ans. Il a commencé comme coursier à 15 ans dans la grande entreprise minière « SOQUIMICH » de salpêtre dans la commune de Maria Elena, qui se situe dans le désert d’Atacama A 17 ans, il est devenu apprenti mécanicien dans la même société et est devenu membre du Parti Communiste. A 18 ans, il part faire son service militaire à Antofagasta en pensant y faire carrière et expérimente une nouvelle instruction militaire qui consistait dans la lutte contre les guérillas urbaines, combats locaux et manifestations publiques. Mais finalement, à 20 ans, il retournera à Maria Elena pour travailler dans la société « SOQUIMICH » comme mécanicien de précision durant 3 mois. Puis, fut promu comme employé dans le magasin général en tant qu’Assistant Chef Magasinier durant 3 ans. Par la suite, il a changé de voie en prenant des cours afin de se former dans le métier de Radio opérateur dont il exerce la profession à la radio locale de Maria Elena. Il collabore activement avec la campagne d’Allende et puis avec le projet de l’Unité Populaire. Pendant le coup d’État, son cousin Norton Flores Antivilo est assassiné par les militaires (sous l’opération « Caravana de la muerte »). Peu après, il est détenu, conduit à la police de Maria Elena, puis au commissariat de Tocopilla. Finalement, il est condamné à être relégué à Maullín, un village tout au sud du Chili, pendant 15 mois. Lors de sa mise en liberté, Galvarino Antivilo décide de partir en Argentine pour fuir car un avis de recherche était relayé auprès des autorités militaires. Il va rester deux ans et demi en Argentine, et avec le coup d’État dans ce pays, il en est expulsé. Galvarino et sa famille sont pris en charge par la commission des droits humains et la croix rouge internationale et hébergés dans des hôtels du centre d’Argentine pendant 3 mois. La France a accueilli une partie des réfugiés politiques expulsés en décembre 1977. Il arrive d’abord à Paris, puis il s’installe avec sa famille à Bordeaux où il habite jusqu’à présent. Il retournera pour la première fois au Chili en 2012, 35 ans après son départ.
[Biographie rédigée à partir du récit du témoin].