Date :
1950-2001
Langue :
La majorité des documents est en français et anglais
Description physique :
36 boites type Cauchard.
Description :
Ce fonds renferme une documentation sur l’histoire et l’organisation des captures, sur la description anatomique du Cœlacanthe (Latimeria chalumnae), ainsi qu’une description par spécimen.
Ont été reunis les documents concernant les activités et travaux scientifiques du Laboratoire d'Anatomie comparée. Le lecteur pourra y trouver une abondante correspondance (1952-1992) relative à la vie du laboratoire, aux envois de matériel, aux préparatifs d'expédition, ainsi qu'aux demandes de prélèvement et envois de moulages émanant de la communauté scientifique internationale (Musées et laboratoires de recherche). Ces recherches ont abouti non seulement aux descriptions très précises de plusieurs coelacanthes (des notes de travail et dessins ont été regroupés pour chaque spécimen) mais également à la production d'une importante documentation (tirés à part, coupure de presse, magazines)
Le lecteur y trouvera des tirés à part du Laboratoire d'Anatomie comparée et notamment ceux issus du monumental ouvrage en 3 tomes intitulé : Anatomie du Latimeria chalumnae (1958-1978).
Jean Anthony et Jacques Millot ont en outre participé à quelques manifestions publiques : congrès, conférences, émissions radios et télé. Leur dossiers de préparation et quelques visuels d'exposition sont également consultables.
A noter aussi, pour illustrer ce fonds Cœlacanthe, une iconographie très riche, sur des supports variés (photographies, dessins et croquis de dissection, calques, plaques de verre, radiographies, films, négatifs sur plaques métal, cartes de géographie)
Producteur du fonds ou collectionneur :
Jacques Millot, Jean Anthony, Daniel Robineau
Biographie ou Histoire :
L’histoire de la pêche des Cœlacanthes se subdivise en deux périodes :
Une période initiale allant de 1938 à 1952 : celle de la découverte des deux premiers poissons.
Une deuxième, de septembre 1953 à mars 1972 : celle de l’étude scientifique systématique, conduite au Laboratoire d’Anatomie comparée du Museum National d’Histoire Naturelle de Paris par le professeur J. Millot et le professeur J. Anthony.
L’annonce de la découverte d’un Cœlacanthe, parmi les poissons pêchés au chalut, le 22 décembre 1938, près de l’embouchure d’un petit fleuve d’Afrique du Sud, le Chalumna, au sud-ouest du port d’East London, provoqua un véritable coup de tonnerre auprès du monde scientifique. Ce spécimen était malheureusement en fort triste état, lorsqu’il put être examiné par le professeur Smith de Grahamstown ; celui-ci le baptisa Latimeria chalumnae en l’honneur de Miss Courtenay Latimer qui, ayant eu l’attention attirée par ce remarquable poisson, l’avait acquis pour le musée d’East-London. L’éminent ichtyologue sud-africain fit tout son possible pour provoquer la capture d’autres spécimens ; ses efforts furent récompensés, après quatorze années, lorsqu’un nouveau Cœlacanthe fut pris à la ligne, le 20 décembre 1952, près de Domoni, petit port de l’île d’Anjouan, dans l’archipel des Comores. Malheureusement, le poisson était sérieusement détérioré quand il fut récupéré.
L’attente pour la capture d’un autre Cœlacanthe ne fut pas longue.
Le 24 septembre 1953, à nouveau dans les eaux d’Anjouan, un troisième Cœlacanthe mordait à l’hameçon d’un pécheur comorien ; il fut expédié rapidement, par avion, à l’Institut de recherche scientifique de Tananarive, fondé par le professeur J. Millot qui rapportera à Paris, au Laboratoire d’Anatomie comparée, ce magnifique Latimeria fixé au formol.
S’en suivra la rédaction, par le professeur J. Millot et l’un de ses assistants d’alors, J. Anthony, la rédaction de 2 des 3 tomes du « Traité d’anatomie de Latimeria chalumnae ».
Entre 1953 et 1970, 68 autres Cœlacanthes ont été capturés.
L’expédition internationale, anglo-franco-américaine, se rendit aux Comores, en janvier-mars 1972, sous le patronage conjugué du Museum national d’Histoire Naturelle, de la Société Royale de Londres et de l’Académie nationale des Sciences des U.S.A.
L’expédition avait pour but de faire progresser la connaissance du Cœlacanthe en procédant à des prélèvements de tissus d’une fraîcheur irréprochable pour des recherches anatomiques, histologiques et biochimiques.
En trois mois, elle réussit à se procurer deux Latimeria frais qui permirent des investigations jusque-là irréalisables sur du matériel formolé.
Conditions d'utilisation : La publication et la reproduction sont soumises à l'autorisation de la Direction des bibliothèques et de la documentation du Muséum national d'Histoire naturelle, et de celle des ayants droits.