Date :
2013-01-14
Description physique :
Durée : 1 h 02 min.
Description :
Yvonne Knibiehler se présente comme une femme au parcours universitaire atypique car elle
entre en thèse à plus de quarante ans. Elle explique comment elle a rassemblé des données
sur les femmes en récoltant des archives orales et écrites constituées à partir d'un
questionnaire qu'elle soumettait aux assistantes sociales, aux infirmières, aux sages-femmes,
aux psychologues, aux juges, pour mieux comprendre les différents métiers féminins. Plutôt
que réaliser elle-même des enregistrements, elle a plutôt travaillé à partir d'entretiens
transcris en extrayant ce qui lui paraissait le plus intéressant. La plupart des enregistrements
sur lesquels elle a travaillé ont été réalisés par l'association marseillaise : «Les femmes et la
ville». Elle exprime ce qu'elle doit à ses témoins - et en particulier Marie Arlette Carlotti -
mais aussi à son père, qui n'ayant pas eu la chance de faire des études, avait incité ses
enfants à les poursuivre. Elle précise tout ce qui lui apparait comme essentiel dans l’oralité,
reconnaissant que souvent cela lui a apporté beaucoup plus que les archives classiques.
L'entretien est l’occasion de débattre sur la question de la production des sources orales, la
place de l’histoire orale dans l’enseignement universitaire à son époque et l’utilisation des
témoignages oraux. Même si elle se dit non utilisatrice de l’image, elle a été intéressée par le
travail réalisés par l’équipe de la vidéaste de la réalisatrice Young Perron qui l’a suivie dans
son travail avec des femmes y compris pendant certains colloques ; l’équipe l’a en particulier
suivie lors d’une conférence autour de la thématique “être mère, aujourd'hui, demain”. Elle
rend compte aussi des difficultés rencontrées, dans la France de l'après guerre pour obtenir
le droit et d'accéder aux archives “classées sous le sceau du secret”. Consciente depuis
toujours de la condition féminine et de l’action qu'elle voulait mener, elle a constitué un
fonds d'archives orales dès 1970 mais elle a été déçue de l'intérêt porté par les institutions à
la sauvegarde de ces archives qui le plus souvent ont été perdues ou détruites. Elle raconte
comment elle a pu recueillir des informations pour son ouvrage sur les femmes à la période
coloniale en interrogeant les religieuses, les sages-femmes et les femmes médecins. Elle a
alors déposé les sources de sa recherche aux archives d'outre-mer (ANOM). Elle fait ensuite
référence à toutes les femmes chercheures qui se sont investies dans l’histoire des femmes à
son époque et c'est aussi l’occasion de revenir sur ses différents témoins. Elle évoque enfin
l’image de sa grand-mère, et fait état de l'éducation qu'elle avait reçu : scolarité, culture.
L'entretien se termine sur l’aveu que ses recherches pour comprendre ce qu'était la
maternité, étaient révélatrices d'un besoin de se construire elle-même : une quête d'identité
qui l’a finalement énormément inspirée et instruite. Après la fin de l'entretien, le
magnétophone est rallumé pour une discussion sur la place de la source orale à l’université
et le rappel d’un projet avorté rapidement sur l’histoire orale de la sécurité sociale en
Provence.
Rappels sur les conditions d'accès et d'utilisation des documents :
Les archives du secteur Archives de la recherche - Phonothèque sont constituées de différents fonds issus du regroupement de laboratoires (antérieurs à la création de la MMSH) ou reçus depuis la création de la MMSH. En collaboration avec l’équipe des archivistes, selon les thématiques explorées et la sensibilité des données, les producteur·rice·s ou leur ayants droit, décident, au moment du versement de leurs archives, des modalités de leur accès et de leur réutilisation en conformité avec la résolution des questions éthiques et juridiques.
Lorsqu’il s’agit d’archives produites dans le cadre d’une carrière professionnelle réalisée au sein d’une institution publique, celles-ci relèvent de l'article L. 211-1 du code du patrimoine et sont considérées comme des archives publiques. Toutefois, certaines parties de fonds ou des fonds complets peuvent avoir d’autres statuts. Chaque fonds a fait l’objet d’une recherche juridique et certains peuvent poser des questions éthiques qui sont prises en compte au moment de la mise à disposition.
Nombre des archives décrites sont des matériaux sensibles qui portent sur la culture des sociétés qui ont fait l’objet d’études ou de recherches ethnographiques. Pour des raisons éthiques, nous vous demandons une grande vigilance sur les modifications ou les utilisations qui pourraient heurter les communautés dépositaires et en particulier les vecteurs de la littérature orale, de la musique ou des chants traditionnels, des savoir-faire, des spectacles et autres matériaux créatifs de ces archives.
Merci, si vous en avez l'envie, de nous signaler vos écoutes et ré utilisations.
Enfin, les analyses archivistiques peuvent reprendre des informations personnelles. Conformément à la loi n ° 78-17 "Informatique et Libertés", toute personne dispose d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données la concernant et informées sur ce site. Pour exercer ce droit, vous pouvez adresser un courriel à l'adresse de contact. Si vous souhaitez plus d’information sur cette législation, vous pouvez consulter le site de la CNIL
D’une façon générale, les métadonnées décrivant les fonds peuvent être librement ré-utilisées sous la licence CC-0. Les fichiers sonores et audiovisuels, lorsqu'ils sont écoutables en ligne, ne sont pas téléchargeables. Pour toute demande particulière, contactez directement le Secteur archives de la recherche - Phonothèque en précisant votre motivation. La photocopie des documents d’archives n'est pas autorisée et la photographie sans flash l’est en principe, sauf conditions particulières. Lorsque la copie des fichiers numériques est possible, un contrat d’utilisation doit être signé spécifiant les modalités d’usage. Enfin, toute publication ou reproduction est soumise à autorisation et la citation de l’origine du fonds doit être précisée avec l’URL de la notice dans le catalogue Calames.
Si vous voyez cette page, c'est probablement que vous utilisez un navigateur Web (ou une version) qui ne supporte par certaines normes Web.
Nous vous conseillons de mettre à jour votre navigateur ou de choisir un navigateur comme
Firefox.
Si le problème persiste, merci de nous informer en indiquant le nom et la version de votre navigateur à :
https://stp.abes.fr/node/3?origine=calames/