Calames

Date : 1993-11-15

Langue : arabe

Langue : français

Description physique : 2 cassettes audio. Durée : 3h 08min.

Description : L’informateur, âgé d’une soixante-dizaine d’années au moment de l’entretien, raconte l’histoire de son grand-père : son arrivée à Constantine, son obtention du certificat d’études, son retour au village natal et l’achat de terres, ses mariages et la naissance de ses enfants. Selon l’informateur, son grand-père a veillé à ce que ses enfants soient instruits et les a envoyés à l’école coranique. L’informateur évoque ensuite l’histoire de son oncle : son intégration dans une médersa, ses études à Paris, son retour en Algérie et son penchant pour l’alcool. Cet oncle ne s’est pas marié mais l’informateur le soupçonne d’avoir vécu en concubinage en France et d’avoir donné naissance à une fille. Quant à son père, l’informateur raconte qu’il était commerçant et été considéré comme le sage du village. L’informateur revient ensuite sur sa propre instruction : la mosquée puis à l’école française jusqu’au certificat d’études, son admission aux cours complémentaires de l’école Jules Ferry à Constantine au début des années 1940, puis à la médersa de Constantine (Lycée franco-musulman) pour une durée de quatre ans. Il explique le fonctionnement de cette médersa : les élèves avaient droit à une chambre et à une bourse, le personnel était algérien et français et le programme était imposé par l’administration française. Il qualifie sa vie d’étudiant de misérable et raconte qu’il ne se rendait au village que pendant les vacances. Il évoque ensuite les débuts de sa carrière d’enseignant dans différents villages de la région de Constantine, notamment la grève des Huit jours, durant laquelle il a été condamné à six mois de prison, tandis que deux de ses collègues ont été fusillés par l’armée coloniale. Les interlocuteurs n’évoquent pas le mariage de l’informateur, mais celui-ci fait part à l’enquêteur de sa grande implication dans l’éducation de ses enfants. Il dit qu’il n’a pas fait de distinction entre filles et garçons, et que lui et sa femme n’ont pas cherché à s’immiscer dans le choix des partenaires de leurs enfants. En fin d’entretien, l’informateur évoque le voisinage et déplore que certaines personnes s'autoproclament “imam” en jugeant la conduite des voisins.

Ancienne cote : F4347 et F4348

Sujet :	Instituteurs et institutrices
	Écoles coraniques
	Concubinage
	Certificat d'études primaires
	Bourses d'études
	Pauvreté
Lieu de production :	Constantine (Algérie)

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MMSH-PH-5752 L'évolution de la carrière d'un enseignant à Constantine dans les années 1950 et 1960