Calames

MMSH-PH-5639 Une universitaire algérienne fait le récit de sa vie familiale

Date : ca 1987
Langue : arabe
Langue : français
Description physique : 2 cassettes audio. Durée : 1h 34min.
Description : L’informatrice, âgée de 38 ans et originaire de Skikda, est professeure à l’université. Elle raconte la rencontre entre ses parents, la fuite dans les années 1950 de son père, alors membre du PPA, vers la France où sa famille a pu le rejoindre quatre années plus tard. En Algérie, son père tenait un café populaire mauresque hérité de son grand-père. L’entretien porte ensuite sur l’apprentissage de la langue arabe. L’informatrice se dit francophone et explique qu’il manquait d’écoles coraniques ou madrasas à Skikda pour apprendre l’arabe. Elle raconte avoir poursuivi ses études entre Skikda et Lyon, puis à l’ENS de Constantine pour sa licence obtenue en 1972, pour enfin préparer son DEA à Alger. Interrogée sur ses relations amoureuses, l’informatrice dit n’avoir eu que quelques relations platoniques avant de rencontrer son époux en 1971 à l’université. Les couples pouvaient alors se montrer librement. Cette relation a durée deux ans avant que le couple ne se marie. L’informatrice décrit sa vie de couple préconjugale comme étant classique et traditionnelle et elle raconte que le mariage avait été envisagé dès le début de la relation. Elle explique aussi qu’ils avaient dû se marier administrativement quatre mois avant la cérémonie afin d’accélérer la procédure de demande de logement. L’entretien porte ensuite sur le déroulement de la cérémonie du mariage et sur les différences entre la tradition de Skikda et celle de Constantine (par exemple, le malentendu sur l’importance du sacrifice du mouton pour l’occasion, ou bien la mixité des fêtes de mariage à Skikda). L’informatrice évoque les différentes étapes qui rythment la cérémonie du mariage, à commencer par le repas de fiançailles (“L-Garyya”), la “nuit du Henné” (“Lilat l-ʿša”, la veille du mariage) durant laquelle son père avait réuni exclusivement des hommes, la nuit de noces, le repas donné par sa belle-mère le lendemain matin (Sabahah), le repas donné sept jours après la cérémonie (s-Sābaʿ). Quant à la dot, l’informatrice raconte que son père n’a réclamé que le “droit de l’allaitement” (“Haqq l-bazūla”), une somme symbolique de 50 dinars, ce qui avait froissé sa mère. Elle décrit aussi les cadeaux offerts par sa belle-famille et le trousseau auquel elle avait eu droit en tant qu’aînée de la famille. L’entretien porte ensuite sur les rapports entre l’informatrice, ses parents et sa belle-famille, puis sur l’organisation du foyer. Elle dit essayer d’offrir le meilleur à ses deux enfants (un garçon et une fille), en s’assurant qu’ils aient une bonne instruction, et les parents évitent de confier leurs enfants à leurs grands-parents. Sont abordés également les thèmes de la contraception, du futur de la famille, des relations sociales avec les amis et les voisins, des conflits qui peuvent parfois exister dans le couple. Selon l’informatrice, le mari et la femme, plutôt casaniers, s’entendent très bien, et, étant issus du domaine de la recherche, partagent leurs goûts et leurs centres d’intérêt.
Ancienne cote : F4161, F4162
Auteur : Adel, Khedidja (1952-....)
Sujet : Professeurs (enseignement supérieur)
Skikda (Algérie)
Parti du peuple algérien
Arabe (langue)
Liberté sexuelle
Trousseaux de mariage
Lieu de production : Constantine (Algérie)

Rappels sur les conditions d'accès et d'utilisation des documents :
Le fonds sonore est anonymisé et seules les notices sont accessibles en ligne. Les enregistrements peuvent être consultés sur site à la Médiathèque de la MMSH en prenant rendez-vous. La demande de consultation doit être motivée et appuyée par un projet de recherche.
Pour illustrer la richesse du fonds, trois extraits sonores issus des enquêtes MMSH-PH-5658, MMSH-PH-5666 et MMSH-PH-5669 ont été mis en ligne.
Le catalogage de ce fonds a engagé un travail d'anonymisation de manière à ce que l'on ne puisse plus attribuer les données relatives aux témoins sans information supplémentaire. Toute personne qui se reconnaîtrait dans ce traitement archivistique et considèrerait que la description de l'achive porte atteinte à sa vie privée peut demander le retrait de l'information qui sera immédiatement effectué.
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