Calames

MMSH-PH-5722 Un homme de la tribu des Oulad Said fait le récit de ses deux mariages et de sa vie conjugale

Date : ca 1987
Langue : arabe
Description physique : 1 cassette audio. Durée : 1h 36min.
Description : Interrogé sur ses origines, l’informateur, âgé d’une quarantaine d’années, dit qu’il est issu de la tribu des Oulad Said et que sa famille est installée dans la région de Sétif depuis trois générations. Il s’est marié une première fois à 18 ans avec une femme que sa tante paternelle lui avaient choisi et qui n’était pas de la famille. L’enquêteur l’interroge ensuite sur les étapes du mariage : la dot (1500 dinars), le trousseau (« mlak », de 500 dinars, qu’il a financé), les denrées offerts (semoule, beurre, brebis). Il raconte qu’un mois s’est écoulé entre la demande, faite par les femmes de sa famille, et le mariage. Il parle aussi du « jhaz », des cadeaux que l’on apporte à la mariée la veille du mariage. Il raconte que dans la tradition sétifienne, la jeune épouse est considérée comme une invitée le premier jour et que donc le mariage n’est pas consommé directement. Le couple n’a pas pu avoir d’enfants et s’est séparé avant même d’avoir fait le mariage civil. L’informateur s’est alors remarié l’année suivante avec une jeune femme étrangère à la tribu, malgré les réticences de sa mère. Il décrit les festivités de ce deuxième mariage comme plus modestes que pour le premier. Les interlocuteurs parlent également des cadeaux offerts par l’époux lors de la nuit de noces, de la nervosité de ce moment et de la tradition d’exposer la chemise tâchée de sang. Il dit qu’il a également vérifié que sa femme n’avait pas fait de sorcellerie. Le couple vit avec les parents de l’informateur, les dépenses étant gérées par le père. A propos de ses enfants, l’informateur dit en avoir huit, tous bons élèves. Il explique que lui et sa femme ont des difficultés à réguler les naissances, malgré l’usage de contraceptifs.
Ancienne cote : F4281
Sujet : Sorcellerie et sexualité

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