Date :
2022-02-12
Description physique :
2 fichiers WAVE. Durée : 1 h 53 min. Poids des fichiers : 567 Mo. Qualité sonore de l'enregistrement : très bonne.
Description :
L'entretien se déroule en présentiel. Le témoin, une personne transmasculine de 22 ans, revient sur son parcours étudiant en licence, successivement dans deux disciplines différentes. Il a commencé sa transition de genre en 2019. Originaire des Antilles, il explique avoir fait face au rejet de son entourage après son coming out, ce qui l’a amené à déménager en métropole, dans l’espoir de mieux s’intégrer. Il fait ensuite le récit de son coming in, qu’il situe après s’être renseigné sur la transidentité via internet. Ensuite, il a fait son coming out à sa famille qui l’a bien pris dans l’ensemble et l’a soutenu, tout comme la plupart de ses ami·e·s. Néanmoins, il raconte quelques mauvais comportements de membres de sa famille envers lui après son coming out, mais également avec le monde médical. Pour éviter les médecins transphobes, il cherche via la plateforme Doctolib des femmes plutôt jeunes, pour avoir le plus de chances d’être traité correctement. Il est suivi par un généraliste et un psychologue qui lui conviennent. Interrogé sur le rapport à son corps, il dit se sentir mal à l’aise car trop féminin. Actuellement, grâce à l’hormonothérapie, la mammectomie dont il a bénéficié et le sport, cela va de mieux en mieux. Il revient d’ailleurs sur le début de son hormonothérapie. Son objectif, avec la prise de testostérone, était de masculiniser sa voix, de modifier la répartition des graisses corporelles et d’augmenter sa pilosité. Mais il ne s’attendait pas aux changements psychologiques et sexuels que cela provoquerait. Sa libido a drastiquement augmenté les deux premières semaines, et est toujours élevée aujourd’hui. Émotionnellement, il se sentait moins expressif, mais également plus colérique. Au sujet de sa vie amoureuse, il dit avoir été déçu par ses expériences amoureuses, souvent non-réciproques. Il a également vécu une relation psychologiquement abusive à l’université. Sa relation suivante fut avec une femme et il était heureux, même si cela s’est terminé par une rupture douloureuse. Aujourd’hui, il est de nouveau dans une relation épanouie, à distance, avec une femme. Il a envie d’être parent depuis longtemps et il songe à l’adoption car lui et sa petite amie sont infertiles, lui-même ne souhaitant pas porter d’enfant. Sa première relation sexuelle était avec sa petite amie actuelle. Au début, aucun des deux n’était à l’aise avec son corps, mais à force d’apprendre à se connaître et de respecter le consentement, cela s’est amélioré. Il décrit certains détails de leurs rapports, notamment en lien avec sa situation de personne trans. Pour la prévention, lui et sa petite amie sont en relation exclusive et se protègent en particulier des mycoses, car ils estiment avoir peu de risques de contracter d’autres IST (infections sexuellement transmissibles). Il n’a pas reçu beaucoup d’éducation sexuelle, d’autant moins concernant les relations lesbiennes, et il a dû se renseigner auprès de cette communauté à ce sujet. Interrogé sur les discriminations qu’il a pu subir, il considère ne pas avoir été confronté à beaucoup de transphobie, contrairement au racisme qu’il a déjà subi en France Métropolitaine. L’interviewé termine en exprimant ses attentes en termes de santé sexuelle, de prévention et d’accompagnement des personnes trans dans le milieu médical.
Conditions d'accès : La consultation de l'entretien peut être autorisée sur demande motivée.
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