Calames

MMSH-PH-8175 Entretien auprès de Pierrette Bosio, membre des CLAJ, à propos de l'engagement de son mari pour la cause algérienne

Date : 2011-08-04
Description physique : Durée : 50min 34s.
Description : Fanny Colonna s’entretient auprès de Pierrette Bosio (1923-2024) à propos de son expérience et de celle de son mari dans les CLAJ. La témoin explique qu’elle a longtemps travaillé au relais de Nice, Clairvallon, où elle s’occupait de la cuisine et de l’administration de l’association. Au début de son mariage dans les années 1950, elle et son mari ont habité un temps au relais de la rue de Condorcet (à Paris, désigné simplement comme "Condorcet" par les interlocuteurs). Sur ses liens avec l’Algérie, la témoin explique qu’elle ne s’y est jamais rendue mais que son mari, Henri Bosio, y avait fait son service militaire lorsqu’il avait demandé la nationalité française (étant italien de naissance). Son voyage l’avait marqué et il avait été choqué par les injustices qu’il avait vues. Il connaissait par ailleurs Jean-Louis Moineau et Jacques Mazé, qui étaient retournés plusieurs fois en Algérie, contrairement à lui. Toutefois, la témoin dit que son mari n’a jamais participé à des actions clandestines en lien avec la résistance algérienne, malgré l’engagement dont faisaient preuve les CLAJ. A ce propos, elle raconte qu’à l’époque de la guerre d’indépendance, les membres des CLAJ étaient “tous fichés” à la préfecture de Nice, mais que certains fonctionnaires supprimaient les fiches. Au cours de l’entretien, les interlocutrices évoquent un certain Jean, algérien, que le relais de la rue Condorcet avait accueilli à sa sortie de la prison de Fresnes en novembre 1961. Après son départ, la témoin dit ne plus avoir eu de ses nouvelles, qu’elle imagine qu’il était reparti en Algérie. Fanny Colonna précise son intérêt pour cette personne, qu’elle avait rencontrée pour la première fois en 1956. L'enquêtrice raconte qu’à l’époque, alors âgée de 22 ans, elle avait accompagné sa mère en France et c’est là qu’elle avait connu les CLAJ. Elle explique que le FLN lui avait donné une adresse à Nice, et que, pendant un an (la durée de son séjour en France), elle était à la disposition de Jean, le commissaire politique. Elle l’accompagnait en ville pour donner une impression de “couple mixte”. Elle dit ne l’avoir revu qu’une seule fois en Algérie après l’indépendance, alors qu’il était le directeur de l’hôpital dans lequel son mari travaillait. Vers la fin de l’enregistrement, les interlocutrices examinent des photographies de Blida.
Ancienne cote : F5284
Sujet : Paris (France) -- Arrondissement (9e)
Moineau, Jean-Louis (1935-....)
Services de renseignements
Prisonniers politiques
Lieu de production : Nice (Alpes-Maritimes)

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