Date :
2011-08-06
Description physique :
Durée : 1h 24min.
Description :
L’entretien fait suite à l’enquête 8176 et commence avec l’arrivée de Lucien Fouques (dit "Lulu") dans la conversation. Interviennent également Laurent Marro et Augustine Rabarin. L’enregistrement est coupé à plusieurs reprises, possiblement pour des problèmes techniques. Les interlocuteurs évoquent principalement la question des CLAJ et de l’Algérie, ainsi que la figure de Pierre Bénédetti, dit "Libéro". Au cours de l’entretien, M. Fouques dit être arrivé aux CLAJ en 1958, à l’âge de 20 ans, après avoir fait la connaissance de Charles Dusnasio (dit "Charlot"), avec qui il discutait de l’Algérie. A l’époque, M. Fouques était sensible au sujet et distribuait des copies de l’ouvrage La question d'Henri Alleg. Il a fait la connaissance de Libéro, qui avait de nombreux contacts avec les personnalités des mouvements indépendantistes algériens, notamment Salah Louanchi (1923-1990) (en détention à la prison de la Santé en 1958) et Aït Ahmed. Toutefois, il dit ne jamais avoir été impliqué plus que par la participation à des réunions d’information sur la situation en Algérie (notamment, n’a pas participé au transport d’argent ou d’armes). Il évoque par ailleurs la présence au relais des CLAJ de Clairvallon de jeunes algériens, étudiants pour la plupart, que Libéro présentait comme des membres du maquis qui venaient “se reposer” à Clairvallon (point sur lequel Fanny Colonna est très dubitative). Lucien Fouques raconte ensuite assez longuement son amitié avec un Algérien qu’il avait rencontré à Clairvallon et qu’il avait revu de nombreuses fois en Algérie lors de son service militaire entre 1961 et 1962. Il était alors affecté à l’Etat major (n’a donc jamais combattu) à Philippeville (Skikda), et cet ami venait le chercher pour l’emmener à Constantine. Il raconte ses sorties avec son ami dans la casbah de Constantine, lui en uniforme, alors que son ami était lié au FLN. Fanny Colonna marque son intérêt et son étonnement vis-à-vis de ce personnage, architecte de profession, qui n’avait peur “ni du MNA, ni du FLN, ni de l’armée française”, et qui passait des séjours en France sans être exilé. M. Fouques dit l’avoir vu pour la dernière fois en 1980 lors du voyage en Algérie organisé par les CLAJ. Il évoque également sa participation à la Lettres des appelés et sa relation avec Jean-Louis Moineau. Les interlocuteurs parlent encore du fonctionnement des CLAJ, décrit comme peu démocratique vis-à-vis de la désignation des responsables, reposant plutôt sur un principe de confiance. Vers la fin de l’enregistrement, Fanny Colonna évoque Jean, le commissaire politique du FLN de la région, qu’elle avait fréquenté en 1955. Elle s’étonne par ailleurs de la rupture assez nette des relations entre indépendantistes algériens et sympathisants français après l’indépendance. Les interlocuteurs émettent des considérations assez générales sur les révolutions et le Printemps arabe. A propos de l’indépendance de l’Algérie, Fanny Colonna fait part du changement positif qu’elle a observé dans la société algérienne, malgré la persistance de problèmes structurels et de la criminalité. La conversation revient sur la surveillance des Renseignements généraux et la méfiance qu’inspiraient les CLAJ, suspectés d’être “financés par Moscou”, tandis que les Communistes les suspectaient d’être “financés par Rome”. Cette méfiance venait du fait qu’il était difficilement concevable à l’époque qu’une associations d’ouvriers soit propriétaire d’un patrimoine si important (pour l’acquisition de la villa du relais de Cap d’Ail, ils avaient été en concurrence avec le président de la République Vincent Auriol). Les interlocuteurs affirment que les CLAJ n’ont jamais reçu d’argent du FLN. A la fin de l’entretien, Fanny Colonna s’interroge sur la localisation des archives des CLAJ. Plusieurs noms sont mentionnés à ce propos.
Ancienne cote :
F5286,F5287
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
:
L’enregistrement est coupé puis reprend sur une autre cassette (vers 49min 21s).
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