Date :
2011-08-06
Description physique :
Durée : 44min 40s.
Description :
L’entretien fait suite à l’enquête 8177, après le départ de Lucien Fouques. Fanny Colonna interroge principalement Laurent, mais interviennent également Augustine et, à partir de la minute 37, un autre homme (non identifié au moment du traitement documentaire). Au début de l'enregistrement, les interlocuteurs évoquent à nouveau la collaboration entre le FLN et les CLAJ-Jeunesse Camping, deux organisations aux objectifs très différents. Les témoins ne savent pas si ce type de collaboration existait (dans la région de Nice) ailleurs qu’avec les CLAJ. Fanny Colonna fait remarquer que le MNA était également présent à Nice à cette période (1956-1957), mais que Nice restait toutefois secondaire pour les indépendantistes algériens. L’enquêtrice émet ensuite des considérations sur l’intérêt des enregistrements qu’elle est en train de faire : est-ce que cette histoire apporte quelque chose aujourd’hui ? Ensuite, les interlocuteurs évoquent plusieurs points déjà abordés lors des entretiens : Jean (commissaire politique du FLN dans la région), la division du travail du FLN, les relations entre Libéro et Aït Ahmed… Laurent mentionne des carnets qu’avaient les militants des CLAJ, dans lesquels ils consignaient “des faits”, racontaient ce qu’il se passait lors de leurs visites des quartiers. Ils apportaient ensuite ces carnets à Libéro, qui était ainsi au courant de tout ce qu’il se passait, sans trop bouger pour autant. D’ailleurs il n’a jamais voyagé en Algérie. Fanny Colonna le décrit comme un “homme de l’ombre”. Elle interroge ensuite Laurent sur l’industrie dans la région de Nice et le sentiment d’appartenance à la classe ouvrière, aujourd’hui disparu. Vers la fin de l’enregistrement, les interlocuteurs évoquent les voyages des uns et des autres. Par exemple, Libéro, de tendance maoïste, s’était rendu plusieurs fois en Chine (d’ailleurs, le Petit livre rouge était distribué au sein de Jeunesse Camping). Quant aux membres des CLAJ, ils se sont rendus à plusieurs reprises aux Festivals de la Jeunesse, en Pologne, à Moscou… A ce propos, Augustine se rappelle qu’au Festival de Moscou en 1957, leur délégation n’avait pas le droit de se rapprocher des Algériens ; ils avaient contourné l'interdiction en passant par les Japonais.
Ancienne cote :
F5287
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