Date :
2006-01-21
Description physique :
Durée : 1h 47min.
Description :
Dans cet entretien, le Général Claude Bichon raconte ses souvenirs de quand il était un jeune lieutenant de 25 ans désigné chef de la SAS (Section administrative spécialisée) de Médina (région d’Ichemoul, Aurès). Il a occupé cette fonction durant trois ans, entre 1956 et 1959, et avait pour mission de "renouer le contact avec la population" et de remplacer l'administration défaillante. A l’aide d’une carte géographique, Fanny Colonna et Claude Bichon évoquent la géographie de l’endroit : le piton, les fermes adjacentes, Foum Toub au nord de la SAS (avec des colons français), les mines d’Ichemoul, Inoughissen, le poste militaire de Djerman. M. Bichon revient un peu plus précisément sur la fondation du nouveau Médina, sur les pentes du piton, selon un plan qu’il avait lui-même dessiné. Après avoir parlé du contexte, Fanny Colonna explique la raison de son intérêt : elle mène une enquête sur un meunier, Jean-Baptiste Capeletti, marié à une femme du pays, qui a eu le premier moulin de la région en 1900 à Bouahmar. M. Bichon dit ne pas connaître cette région et ne pas avoir entendu parler de ce meunier. L’entretien est aussi pour les interlocuteurs l’occasion de parler des différents groupes qui habitaient la région et de leurs positions durant la guerre d’indépendance. Il semblerait ainsi que dans les Aurès, de nombreuses familles comptaient à la fois des harkis et des fellagas au sein de leurs membres, et ce serait pour cette raison que, selon les instructions de Mostefa Ben Boulaïd, les affaires se seraient "réglées en famille", relativement paisiblement, après l’indépendance. Les interlocuteurs évoquent également la présence des Pères blancs, les relations que M. Bichon a maintenues avec des harkis de sa connaissance en France, et mentionnent quelques livres : L'Aurès ou le mythe de la montagne rebelle de Jean Morizot, la thèse de
Nordine BoulhaïsLes Chaoui͏̈a du bassin de la Sambre : histoire et culture d'une communauté berbère, Aurès, Algérie, 1935-1936 de Thérèse Rivière.
L'entretien a fait l'objet d'une analyse par Fanny Colonna au chapitre 15 "Dans la tornade de la révolution", p. 122.
Ancienne cote :
F5267,F5268
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