On trouvera avant chaque présentation de fonds, une fiche de type ISAAR (CPF) qui présente
chaque producteur.
Dans ce répertoire, on trouvera à la fois l’ancienne appellation de l’association, à savoir UPF, et la
nouvelle appellation, BPW. Le choix a été fait de donner à ces fonds l’appellation UPF, car la
majeure partie des documents a été produite pendant la période où l’association s’appelait ainsi.
Malgré le fait qu’il y a quatre fonds, le choix a été fait de les réunir en un seul répertoire numérique
détaillé car ils proviennent d’un même don et porte sur la même association mais à des niveaux
institutionnels différents.
Date :
1930-2009
Langue :
La majeure partie des documents est en français. Il est courant de trouver des documents en anglais et quelques rares documents en allemand, italien, arabe, suédois ou finlandais.
Description physique :
Papier. 147 articles. 5 mètres linéaires.
Description physique :
Le fonds est essentiellement constitué de documents papiers (notes manuscrites et dactylographiées, brochures) et de quelques documents iconographiques.
Organisme responsable
Bibliothèque universitaire d'Angers
Centre des Archives du Féminisme
5, rue Le Nôtre
49045 ANGERS cedex
Tél. 02 44 68 80 14
bu.univ-angers.fr/contact
Site web de la bibliothèque
Description :
BPW est l’une des plus grandes organisations professionnelles féminines. Elle est née aux
États-Unis de la volonté d’une femme, Lena Madesin Phillips (1881-1955), qui n’acceptait pas le
fait que les femmes soient écartées de la vie sociale de son pays. En 1918, alors qu’elle se prépare à être la représentante à une convention de femmes, elle pense qu’il est nécessaire d’organiser sur le
plan national le rassemblement des femmes exerçant une profession, et elle met en évidence deux
point importants à ses yeux :
- l’égalité professionnelle et de salaire pour les femmes
-
la reconnaissance officielle du droit à l’instruction et du droit politique.
Plus tard, après la création des premiers clubs BPW, elle insistera sur le côté apolitique de ce
mouvement.
L’année 1919 marque la création des premiers clubs des Femmes de carrières commerciales et
libérales aux États-Unis. Le succès de ce mouvement traverse l’Atlantique et inspire une Française,
Mary Laudner, qui fonde, en 1929, l’Union féminine des carrières libérales et commerciales. Elle
n’est pas la seule à être inspirée car on compte de nombreux pays européens qui créent à leur tour
une association du type BPW. C’est pourquoi en 1930, l’International Federation of Business and
professionnal Women est créée à Genève et c’est Lena Madesin Phillips qui en fut la première
présidente.
Au niveau national, il faut attendre 1946 pour que les clubs français se réunissent en fédération sous
le nom de l’Union professionnelle féminine. Après cette date, on constate un engouement pour ce
mouvement et des clubs fleurissent un peu partout en France.
Au tout début, l'UPF s’adressait à une catégorie de femmes bien précises, c’est-à-dire aux femmes
de carrières libérales. Puis BPW a étendu son périmètre des professions en s’adressant à des
femmes salariées issues des secteurs privés et publics (fonctionnaires, professions libérales,
agricultrices, commerçantes, artisanes, chefs d’entreprise, etc.). Aujourd’hui, les membres viennent
d’horizons professionnels très différents.
En ce qui concerne son organisation, la fédération française UPF dispose d’un conseil
d’administration qui sert d’organe de décision et de contrôle. La fédération regroupe tous les clubs
de France et coordonne leurs activités. Elle encadre également la mise en place d’un congrès
national tous les trois ans et définit les projets et les objectifs. Cette instance travaille en coopération
avec les associations qui poursuivent des objectifs similaires. Pour les clubs, ce sont des
associations indépendantes de toute influence. Ils définissent leur programme de travail en fonction
des objectifs de leur fédération nationale, qui leur confient l’élaboration de commissions sur des
sujets divers. Les clubs sont composés par des adhérentes qui se réunissent régulièrement. Et ces
dernières établissent des liens avec les associations locales et participent aux manifestations de leur
ville et de leur région.
On peut citer une autre activité typique de l’association, c’est le dîner dit « des Lumières » qui est un événement initié en 1942 par la présidente fondatrice de l’association : Lena Madesin Philips. Se
référant à l’un des objectifs qu’elle avait fixés pour orienter l’action de la fédération,
« l’établissement de liens d’amitiés et de coopération entre les femmes du monde entier », Lena
Madesin Philips pensait que la participation plus active des femmes aux décisions, serait un gage de
paix. C’est pourquoi, elle voulut symboliser sa pensée en instituant la cérémonie des lumières
pendant les jours les plus sombres de la deuxième guerre mondiale. Chaque pays était représenté
par une bougie allumée. Étaient éteintes, l’une après l’autre, les bougies identifiant les pays en
guerre. Seules restaient allumées les bougies des pays libres. Ce geste rappelait les souffrances de
l'Europe et entretenait la flamme de l’espoir. Ainsi, s’est établie la tradition qui veut que chaque
année, les membres du BPW International se réunissent à des dates différentes, pour faire vivre
l’espoir et évoquer, comme l’a souhaité la fondatrice, toutes les femmes qui, par le monde, sont les
victimes d’injustices, de conflits ou sont privées de liberté.
Ces fonds couvrent une grande partie du XXe
siècle et sont les témoins de l’engagement
des femmes durant cette période, qui comporte de nombreux changements en ce qui concerne la
condition féminine. Ces fonds illustrent par leurs activités les différents combats, les volontés et les
idées de ces femmes réunies en association.
Classement :
Les archives se présentaient sous différents modes de conditionnement. Une
partie était classée dans des boîtes, des pochettes ou des classeurs. Une autre partie se présentait
sous forme de vrac. Vers le milieu du récolement, il a été constaté que l’ensemble des documents
pouvait être réparti en quatre fonds, correspondant à quatre producteurs. Ainsi on trouve trois fonds
de clubs aujourd’hui dissous. Comme le prévoient les statuts, les clubs dissous doivent envoyer
leurs archives à la Fédération, et c’est donc Raymonde Martin, présidente de l’époque, qui les a
prises en charge et conservées jusqu’à ce qu'elles soient données. Puis il y a le fonds de la
Fédération française UPF qui représente un plus gros volume.
Ainsi on compte quatre plans de classement qui varient selon le producteur car certains
fonds sont plus complets que d'autres. Cependant, on peut constater que les séries organiques
peuvent être les mêmes dans les différents plans de classement. La seule série organique qui a subi
le plus de changement, c’est celle qui concerne les activités et les relations, car les activités
pouvaient varier en fonction des producteurs.
Pour l'ordre des fonds, il a été choisi de faire apparaître en premier les fonds des clubs
aujourd’hui disparus, dans un ordre alphabétique, puis enfin de faire apparaître le fonds de la
fédération française UPF.
Le classement a donc nécessité plusieurs types d'analyses.
Intitulé. - Objet secondaire, action : typologie.
Intitulé. - Action : typologie.
Certaines descriptions ne comportent aucune action. C'est le cas pour les assemblées
générales et les réunions du bureau.
Intitulé global. - Typologie.
On peut noter que les sous-séries concernant les congrès peuvent comporter deux actions, à savoir
l'organisation et le déroulement.
Intitulé global.- Action : typologies. Action : typologies.
Classement :
1. FONDS UPF DU CLUB DE CANNES (25 AF 1-29
)
ORGANISATION (25 AF 1-2)
ADMINISTRATION ET FONCTIONNEMENT (25 AF 3-7)
Assemblées générales et réunions (25 AF 3-6)
Membres (25 AF 7)
COMPTABILITÉ(25 AF 8-9)
ACTIVITÉS ET RELATIONS (25 AF 10-27)
Activités organisées par le club (25 AF 10-16)
Relations avec les autres clubs (25 AF 17
)
Relations avec la Fédération nationale (25 AF 18-20)
Relations avec la Fédération internationale (25 AF 21-22)
Relations avec d'autres mouvements ou associations (25 AF 23-27)
Niveau régional (25 AF 23-24)
Niveau national (25 AF 25-27)
DOCUMENTATION (25 AF 28-29)
Presse (25 AF 28-29)
2.
FONDS UPF DU CLUB DE PARIS-OUEST (25 AF 30-47)
Organisation (25 AF 30)
ADMINISTRATION ET FONCTIONNEMENT (25 AF 31-35)
Assemblées générales (25 AF 31)
Comptabilité (25 AF 32)
Membres (25 AF 33-35)
ACTIVITÉS ORGANISÉES PAR LE CLUB (25 AF 36-48)
ACTIVITÉS AUXQUELLES LE CLUB A PARTICIPÉ (25 AF 39-47)
Relations avec la Fédération nationale (25 AF 39-41)
Relations avec la Fédération internationale (25 AF 42-44)
Relations avec d'autres mouvements ou associations (25 AF 45-47)
Niveau national (25 AF 45)
Niveau européen (25 AF 46)
Niveau international (25 AF 47)
3. FONDS UPF DU CLUB DE PARIS-SEPT (25 AF 48-62
)
Organisation (25 AF 48-50)
ADMINISTRATION ET FONCTIONNEMENT (25 AF 51-55)
Assemblées générales (25 AF 51)
Membres (25 AF 52-55)
COMPTABILITÉ ET FINANCES (25 AF 56-57)
ACTIVITÉS (25 AF 58-61)
Activités organisées par le club (25 AF 58-59)
Activités auxquelles le club a participé (25 AF60-61)
DOCUMENTATION (25 AF 62)
Presse (25 AF 62)
4.
FONDS DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE NATIONALE UPF (25 AF 63-147)
ORGANISATION (25 AF 63-65)
Fédération nationale (25 AF 63-64
)
Fédération internationale (25 AF 65
)
ADMINISTRATION ET FONCTIONNEMENT (25 AF 66-71)
Réunions du bureau (25 AF 66)
Assemblées générales (25 AF 68-70)
Membres (25 AF 71)
COMPTABILITÉ (25 AF 72)
ACTIVITÉS ET RELATIONS (25 AF 73-143)
Activités organisées par la Fédération nationale (25 AF 73-108)
Relations avec les clubs français (25 AF 73-82)
Congrès nationaux (25 AF 83-92)
Commissions (25 AF 93-95)
Événements liés à la Fédération française (25 AF 96-105)
Publications (25 AF 106-109)
Relations avec la Fédération internationale (25 AF 110-123)
Échanges entres la FF et la FI (25 AF 110-113)
Congrès auxquelles la FF a participé (25 AF 114-124)
Niveau européen (25 AF 114-118)
Niveau international (25 AF 119-124)
Relations avec les autres fédérations nationales (25 AF 125-134)
Relations avec d'autres mouvements ou associations (25 AF 135-143)
Niveau national (25 AF 134-139)
Niveau européen (25 AF 140)
Niveau international (25 AF 141-143)
DOCUMENTATION (25 AF 144-147)
Producteur du fonds ou collectionneur :
Union professionnelle féminine Business and Professional Women
Biographie ou Histoire :
Le club UPF de Cannes est fondé le dimanche 26 mai 1940, dans la salle de l'Académie
provençale, 17 rue Forville à Cannes. Il est dissous par l'assemblée générale extraordinaire du
vendredi 3 mai 1991.
Lieux : Le club de Cannes agit principalement dans le département des Alpes-Maritimes, mais il est
parfois emmené en dehors de ses frontières, comme lors de jumelage avec des clubs français ou
étrangers (c'est le cas avec un club Italien).
Biographie ou Histoire :
Le club Ouest est fondé la même année que la Fédération française en 1946. Le club est
dissous en 1992 par une assemblée générale extraordinaire.
Lieux : Le club agit à Paris et ses alentours. On peut noter que le club fut jumelé avec le club de
Bruxelles.
Biographie ou Histoire :
Le club Paris-Sept est fondé en 1955. Le club est dissous en 1992 par une assemblée
générale extraordinaire.
Lieux : Le club agit à Paris, notamment dans le septième arrondissement et ses alentours.
Biographie ou Histoire :
Tout commence en 1919, lorsque Lena Madesin Phillips crée aux États-Unis l'association
« Business and Professional Women ». En 1929, Mary Laudner décide de fonder une association
similaire en France, l'Union féminine des carrières libérales et commerciales. L'année suivante, le
premier club UPF français est créé à Paris par Mary Laudner, sous l'impulsion de Lena Madesin
Phillips, suite à une rencontre entre les deux femmes. 1930 est aussi l'année de la création de la
Fédération internationale BPW lors d'un congrès à Genève, et la France compte parmi les pays
fondateurs. Durant les années qui suivent, Mary Laudner parcourt la France pour convaincre les
femmes de province de créer des clubs locaux, et le 6 décembre 1946, la Fédération française est
créée. Suite à la création de la Fédération française, des femmes de provinces décident de rallier ce
mouvement en créant des clubs. Ainsi, de 1946 aux années 1970, plusieurs clubs voient le jour et on
peut en compter une vingtaine. C'est durant cette période que l'activité de la Fédération est à son
apogée. En 2000, la Fédération française troque l'appellation UPF pour BPW France. Aujourd'hui, il
ne reste que neuf clubs en France (à savoir : Côte-d’Azur, Le Mans, Lille, Marseille, Paris, Rouen,
Strasbourg, Toulon, Tours).
Lieux : La Fédération française agit sur tout le territoire national. Elle est amenée à se déplacer un
peu partout dans le monde, suite aux différents congrès organisés par les fédérations.
Provenance :
Le fonds était conservé au domicile de Raymonde Martin, ancienne présidente de la fédération française de l'association UPF de 1985 à 1991, à Tours, dans quatre grandes cantines métalliques bleues. En juin 2010, il est arrivé dans les locaux de la bibliothèque universitaire d'Angers.
Modalités d'entrée dans la collection :
Don à l'université d'Angers. Raymonde Martin a été mise en relation
avec France Chabod, responsable des fonds spécialisés au Service commun de la documentation
d'Angers, par le biais d’un membre d'un club de Paris, Yvane Legué.
Une lettre d'intention de don à
l'université d'Angers a été signée par Raymonde Martin le 26 avril 2010.
Ce don a été accepté en
conseil de gestion de l'Université du 30 novembre 2010.
Accroissements
:
Le fonds est ouvert.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
:
Une grande majorité des documents est en bon état, mais on peut constater que quelques documents sont effacés.
Conditions d'accès : Sous réserve des dispositions prévues par la loi pour le respect de la vie privée (article 9 du Code civil), la donatrice n'a pas formulé de restrictions à la communication de ces archives privées.
Conditions d'utilisation :
Les photographies sans flash sont autorisées après signature d'un engagement.
Les photocopies sont interdites.
Documents en relation :
Sources complémentaires dans le service d'archives :
La bibliothèque universitaire d'Angers possède de nombreux fonds d'archives susceptibles de
fournir des informations complémentaires sur l'association. On peut citer à cet égard les fonds
suivants :
- Fonds Marcelle Devaud (20 AF 248)
- Fonds CLEF (21 AF). L’association UPF est adhérente de ce mouvement.
Documents en relation :
Sources complémentaires dans d'autres services d'archives :
La Bibliothèque nationale de France dispose de documents qui lui sont parvenus par le biais du
dépôt légal.
On peut citer les actes de congrès nationaux de l'UPF et de deux collections du
périodique édité par l'UPF.
On peut aussi citer la Bibliothèque Marguerite Durand qui possède des études réalisées par l'UPF
ainsi que des fonds d'archives de féministes, comme le fonds Jeanne Chaton qui fut membre
d'honneur au sein des clubs parisiens.
La bibliothèque municipale de Lille dispose également des actes du congrès national de 1972 que le
club UPF de Lille avait organisé.
La médiathèque du Mans dispose d'un rapport établi par la commission d'étude des problèmes
d'urbanisme du club UPF du Mans.
Autre instrument de recherche :
Répertoire numérique détaillé téléchargeable sur le site Web de la bibliothèque universitaire d'Angers et disponible en version papier au bureau de renseignements de la bibliothèque universitaire Lettres et Sciences.
Bibliographie :
Archivistique et droit des archives :
Association des archivistes français, Abrégé d'archivistique : principes et pratiques du métier
d'archiviste, Paris : Association des archivistes français, 2004, 275 p.
FAVIER (Jean) dir., La pratique archivistique française, Paris : Archives nationales, 2008, 630 p.
LE GOFF Armelle, Les archives des associations : approche descriptive et conseils pratiques,
Paris : La Documentation française et la Direction des Archives de France, 2001, 244 p.
NOUGARET Christine, GALLAND Bruno, Les instruments de recherche dans les archives, Paris :
La Documentation française et la Direction des Archives de France, 1999, 259 p.
NOUGARET Christine, EVEN Pascal, Les archives privées : manuel pratique et juridique, Paris :
Direction des Archives de France et la Documentation française, 2008, 204 p.
Web
:
Association archives du féminisme
BPW France
Information sur le traitement :
Ce répertoire numérique détaillé a été établi en 2010-2011 par Eloïse Buron, étudiante en Master 1 option Histoire et métiers des archives et des bibliothèques, sous la direction de Bénédicte Grailles, maîtresse de conférences en archivistique.
Evaluation et tris
:
Aucun tri n'a été pratiqué. Seuls les doubles ont été éliminés, soit environ 1 ml.