Calames

Archives du Parc Zoologique de Paris (Zoo de Vincennes)

Description physique : 14,5 mètres linéaires. 129 boîtes.

Organisme responsable
Muséum national d'Histoire naturelle, Direction des bibliothèques et de la documentation. Bibliothèque centrale
38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire - 75005 Paris
01 40 79 48 49
http://bibliotheques.mnhn.fr
bibliotheques@mnhn.fr

Description :
Les archives conservées par le Parc sont largement d’ordre administratif. On trouvera avant tout dans ce fonds la correspondance des différents directeurs du zoo. Cette correspondance particulièrement riche reste néanmoins lacunaire puisqu’elle débute en 1957 soit plus de vingt ans après la création du Parc. On notera que la correspondance avec les autres parcs zoologiques a été conservée séparément de la correspondance qu’on peut qualifier de générale.
Une part importante des documents concerne les travaux de construction, rénovation ou aménagement qu’ont subi les « décors », et tout particulièrement le Grand Rocher, édifice emblématique du Parc qui a fait l’objet de plusieurs campagnes de réparations. Les plans classés par le producteur à l’intérieur des dossiers de travaux ont été conservés. Les plans du parc zoologique n’appartenant pas à des dossiers définis, ainsi que ceux déjà présents dans les réserves du Muséum National d’Histoire Naturelle, ont été rassemblés et feront l’objet d’un classement ultérieur.
Producteur du fonds ou collectionneur : Parc Zoologique de Paris
Biographie ou Histoire :
Les parcs zoologiques prennent leur origines dans les ménageries royales ou seigneuriales médiévales.
Bernardin de Saint Pierre est le premier à avoir demandé à la Convention , une ménagerie au Jardin des Plantes. En 1793, le Conseil Général ordonne que les bêtes dangereuses présentées dans les foires soient envoyées au Muséum et leur propriétaire indemnisés. Nullement prévenus de cette mesure administrative, les professeurs du Muséum sont étonnés de voir les propriétaires arriver. Il était impossible de tuer tous ces animaux, de les disséquer et préparer leur peaux…et surtout avec quel argent dédommager les propriétaires? Il est finalement décidé de laisser les bêtes en cage sous la responsabilité des propriétaires. Le premier parc zoologique national d’Europe était né. Le comité de salut public donna à cette situation ses assises légales. Des loges et cabanes furent construites et sur la terrasse au bord de la Seine, une serre annonce : « Ménagerie provisoire, défense de rien jeter aux animaux ».
Mais la Révolution rêve d’une installation digne de la majesté nationale. Le 10 novembre 1794, le Député Thibaudeau présente un rapport sur une ménagerie nationale. En 1795, les mauvaises conditions de « conservation » et le manque de nourriture impliquent que peu d’animaux subsistent. Le directeur Mordant-Delaunay améliore la situation en achetant des animaux ou en acceptant les cadeaux. Mais en 1799, la colonie du Jardin des Plantes meurt de faim. On vend des animaux, on en tue la moitié pour nourrir l’autre moitié. Mordant décide de se rendre à Londres pour se réapprovisionner. A sa mort, la ménagerie est pratiquement reconstituée.
Au début du XIXème siècle, la direction d’Etienne Geoffroy Saint Hilaire et un crédit de 100.000 Frs permettent de débuter les travaux de la Rotonde. L’année 1827 marque l’arrivée de la Girafe offerte par le Pacha d’Egypte. Malgré les difficultés auxquelles elle a à faire face, la ménagerie devient vite un modèle pour plusieurs grandes métropoles qui se dotent d’établissements similaires : Londres en 1828, Anvers en 1843 et Berlin l’année suivante.
En 1860, Isidore Geoffroy Saint Hilaire (fils d’Etienne) préconise l’utilité d’une annexe de la Ménagerie du Muséum. Dans cette annexe aux environs de Paris, les animaux se présenteraient par couple ou groupe et seraient en assez grand nombre pour ne pas être affectés par la mortalité. « Pour avoir assez, il faut avoir trop » disait-il. Sa demande reçut satisfaction puisqu’une loi du 7 juillet 1860 accordait au Muséum 16 ha du Bois de Vincennes (propriété de la Couronne qui venait d’être cédée à la Ville de Paris) pour y établir son annexe.
La Société des Amis du Muséum exploita d’abord le petit parc en attendant l’ouverture le 2 juin 1934 du parc définitif dont la gestion était composée par un comité mixte comprenant à égalité des représentants du Muséum, et des représentant de la Ville de Paris. La réforme de la loi de 1922 relative à la gratuité des établissements publics, obtenue grâce au soutien du Sénat en 1934, permet au Muséum de percevoir des droits d’entrée le dimanche et les jours fériés. Elle est mise en application juste avant l’inauguration du Zoo de Vincennes.
Une commission est chargée de visiter les principaux jardins zoologiques d’Europe et de proposer des programmes de travaux dont l’exécution est confiée à l’Architecte Charles Lestrone. Celui-ci confectionna une maquette générale du futur parc à l’échelle 0,0025 qui n’a pas été conservée. Bosselés, ravinés avec des saillies à arrêtes vives ou creusés en refuges, les rochers se composent d’une charpente de béton recouverte d’une couche de ciment supportée par un treillis métallique. Des bacs de terre ont été prévus pour permettre la croissance ultérieure d’une végétation ornementale, lierre ou vigne vierge, qui dissimule la nudité du matériau dur.
Après une année d’exploitation du parc, le directeur Paul Lemoine écrivait : « la création et la réalisation du Parc Zoologique du bois de Vincennes démontrent ce que peut faire un établissement d’Etat autonome et bien géré. Les travaux ont été effectués aussi rapidement que par un organisme industriel, dans des conditions de prix très économique, et cela sans demande d’aide pécuniaire, simplement en faisant jouer le crédit que l’Etat et la Ville de Paris ont bien voulu lui accorder car il n’y a pas de doute que l’opération est rentable et que le Parc Zoologique peut se suffire à lui-même » (Le Parc Zoologique de Vincennes, La Documentation Française Illustrée, n°126, juin 1957.).
A sa création le parc se voulait un lieu d’éducation populaire et de recherche. Tandis que la mission d’éducation a été largement remplie, le Muséum a souvent privilégié les recherches en dehors de Paris, préférant au Parc Zoologique de Vincennes celui de la Haute-Touche à Azay-le-Ferron dans l’Indre, ou le parc ornithologique de Clères en Seine-Maritime. Malgré tout, depuis 1934, il existe au M.N.H.N. une chaire d’éthologie des animaux sauvages rattachée au Parc Zoologique et dont le décret de création date du 17 décembre 1933. Le premier titulaire de cette chaire fut Achille Urbain.
Provenance : La fermeture du parc le 30 novembre 2008 pour une durée encore indéterminée en raison de travaux a permis de verser à la Bibliothèque Centrale du M.N.H.N. les archives qui, jusqu’ici, étaient conservées au sein du parc. Un premier versement, comprenant l’essentiel des documents, a été effectué en mai 2008 tandis qu’une partie des documents, composée en grande majorité par des plans et des dossiers de marchés publics, était restée au parc zoologique. Le versement de ces documents a été réparti sur les mois d’octobre et novembre 2008.
Conditions d'utilisation : La reproduction et la publication sont soumises à conditions, consultables sur le site Internet des bibliothèques du Muséum : http://bibliotheques.mnhn.fr
Citer sous la forme : Muséum national d’Histoire naturelle, Bibliothèque centrale. ARCH PZ ...
Documents en relation :
Archives du Muséum National d’Histoire Naturelle :
- Dossiers du personnel du Parc Zoologique.
- Procès-verbaux des Commissions.
- Procès-verbaux des Assemblées des Professeurs.
- Documents comptables.
- Plans du Parc zoologique.
Bibliographie :
RINJARD, Jean (Dir.), Historique du Parc Zoologique de Paris, 1934-1984, Paris, 1984.#o#Ouvrage réalisé à l’occasion du cinquantenaire du parc#f#
Le Parc Zoologique de Vincennes, La Documentation Française Illustrée, n°126, juin 1957, 32 p.
Philippe CHAVOT, "Regard sur les fonctions d’éducation et de recherche des parcs zoologiques", Actes du colloque Musées et Recherches (Paris, 1993), Direction des Musées de France et Ministère de l’Education Nationale, Dijon, OCIM, 1995, pp. 71-80. URL : http://master-cs.u-strasbg.fr/spip.php?article564.
Evaluation et tris :
Le MNHN ayant fait l’objet d’un quitus en 1999, les factures, mémoires et documents financiers antérieurs à cette date ont été éliminés. Bien qu’on puisse retrouver les données relatives aux budgets du parc zoologique dans les documents produits par le Muséum, les livres de budget exclusivement dédiés au parc, et produits par celui-ci, ont été conservés.
Le Parc Zoologique étant géré par le MNHN, les documents relatifs au personnel étaient déjà conservés par la direction des ressources humaines. Les documents conservés jusque-là par le Parc Zoologique ont permis de compléter les dossiers détenus par le Muséum.
Tous les documents conservés par d’autres services du Muséum ont été éliminés ainsi que les doubles et les brouillons.
Le Parc Zoologique étant toujours en activité, le fonds reste donc ouvert.
Producteur du fonds ou collectionneur : Parc Zoologique de Paris (Paris)
Sujet : Parc zoologique (Paris)

Si vous voyez cette page, c'est probablement que vous utilisez un navigateur Web (ou une version) qui ne supporte par certaines normes Web.
Nous vous conseillons de mettre à jour votre navigateur ou de choisir un navigateur comme Firefox.
Si le problème persiste, merci de nous informer en indiquant le nom et la version de votre navigateur à : https://stp.abes.fr/node/3?origine=calames/