Archives 43 Fonds Pierre et Galienne Francastel

Biographie ou Histoire :
Pierre Francastel, critique et historien d'art (1900-1970), est considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie de l'art. Fils d'Albert Francastel, il passe sa jeunesse à Versailles entouré d'une famille d'artistes et de journalistes. En parallèle de ses études littéraires classiques à la Sorbonne, il entre dans le service d’architecture du château de Versailles. En 1930, il soutient sa thèse de doctorat portant sur la sculpture du domaine royal de Versailles. De 1930 à 1936, il enseigne à l'institut français de Varsovie où il rencontre sa future femme, Galienne Francastel. De retour en France, il est élu maître de conférence à l'Université de Strasbourg et oriente ses recherches vers l'impressionnisme et l’art roman. Durant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie dans le Cantal en 1943 avec sa femme, rejoint la Résistance et rédige des textes sous le nom de François Cromagnon. A la libération, il est nommé conseiller culturel à l'ambassade de France en Pologne où il organise plusieurs expositions. Parmi les premiers chercheurs à s'intéresser au cinéma, il s’investit simultanément au sein de la Fédération internationale du film sur l’art et de l’Institut de filmologie, auquel il collabore de 1948 à 1958. En 1948, Lucien Febvre fonde l'Ecole pratique des hautes études et propose les fonctions de directeur d'étude en sociologie des arts plastiques à la VIe section à Pierre Francastel. Tout en occupant ce poste, Pierre Francastel poursuit jusqu'à sa retraite ses recherches et son enseignement sur l'art sociologique et historique.
Galienne Francastel, née Jakubson Halina, critique et historienne de l'art (1911-1992), a consacré sa carrière à l'enseignement et à la recherche. D'origine polonaise, elle obtient sa licence de philosophie en 1936 à l'université de Varsovie. Suite à sa rencontre avec Pierre Francastel, elle s'installe en France et décroche une bourse du gouvernement français en 1937. En 1938-1939, elle valide ses diplomes de philologie et de littérature russe à l'université de Strasbourg. En 1948, elle passe l'agrégation de russe. A la fin de ses études, elle mène plusieurs projets : traductions de textes russes, enseignement, écritures d'ouvrage comme Le Portrait en 1970 ou encore organisation d'une exposition franco-russe en 1974. Elle contribue également à la création de la revue Objets de civilisation, Cahiers Pierre Francastel. En 1970, elle soutient sa thèse sur Le droit au trône dans l'art chrétien d'occident du IV au XIIe siècle. En 1975, elle candidate à la direction d'études de sociologie de l'art où elle enseigne jusqu'à sa retraite.