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Université Côte d'Azur. Direction des Bibliothèques et de la Science Ouverte (DiBSO). BU Lettres, arts et sciences humaines
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Producteur du fonds ou collectionneur :
Bosco, Henri (1888-1976)
Biographie ou Histoire :
Henri Bosco est né en Avignon, le 16 novembre 1888 de Louis Bosco (1847-1927), artiste lyrique au Conservatoire d’Avignon, et de Louise Faléna (1859-1942), née à Nice. Ses prénoms pour l’état civil sont Fernand Marius, et il reçoit au baptême ceux de Henri Joseph.
Agrégé d'Italien en 1911 après des études à l'Université de Grenoble, il enseigne au Lycée d’Avignon, puis à Bourg-en-Bresse et au Lycée de Philippeville, en Algérie. Entre 1914 et 1918, mobilisé au 4ème régiment de zouaves, Henri Bosco devient sergent interprète dans l’Armée d’Orient. Au hasard des missions, il relève et déchiffre de nombreuses inscriptions antiques, et rencontre Charles Picard, Jerôme Carcopino, Georges Rémond, Robert-Laurent Vibert.
De 1920 à 1930, il est détaché de l’Université de Grenoble à l’Institut français de Naples. Il écrit des poèmes marqués par la Provence, dont les recueils sont publiés aux Terrasses de Lourmarin, maison d’édition de son ami Noël Nougat-Vesper. Il collabore à la revue Le Feu, dirigée par Joseph d’Arbaud. Son premier roman Pierre Lampédouze parait en 1924.
En 1922, Robert-Laurent Vibert l’invite pour la première fois au château de Lourmarin, qui deviendra la « Petite Villa Médicis de Provence », résidence d’artistes tels que Louis Riou, Jean Grenier, Gabriel Audisio…. Henri Bosco deviendra en 1941 l’un des administrateurs de la fondation Laurent-Vibert, fondée par l’Académie des Sciences Agriculture, Art et Belles Lettres d’Aix-en-Provence.
Il épouse Madeleine Rhodes le 16 juillet 1930 à Ollioules (Var). De 1931 à 1955, commence la période marocaine : il enseigne les Lettres classiques à Rabat au Lycée Gouraud, puis prend sa retraite anticipée en 1945 après avoir reçu le Prix Renaudot pour Le Mas Théotime. Président de l’Alliance française au Maroc, il collabore activement à la vie intellectuelle au Maroc en fondant une revue Aguedal qui publie ses propres textes, et ceux de Gabriel Audisio, Henri Pourrat, etc. ; en métropole il publie dans Les Nouvelles littéraires, L’Arche, Les Cahiers du Sud de Jean Ballard, ou encore L’Astrado de Louis Bayle, Marseille de Louis Brauquier et Gabriel Audisio, et participe chaque année au prix Ventabren pour la littérature provençale. Il développe des amitiés également avec Gabriel Germain, le poète Armand Guibert, l’écrivain Ahmed Sefriou, Marcel Provence. En 1953, le Grand Prix national des Lettres récompense l’ensemble de son œuvre.
En 1955, Henri Bosco quitte le Maroc. Il s’installe à Nice, sur les hauteurs de Cimiez, à « La Maison Rose ». Il donne de nombreuses conférences en Europe, préside des jurys de prix littéraires et siège au Conseil de l’Université de Nice nouvellement créée en octobre 1965. Il séjourne fréquemment à Lourmarin entre le « Bastidon » et le château, siège de la Fondation Laurent-Vibert. Il meurt à Nice le 4 mai 1976.
Cette biographie se base sur la "Notice biographique" par Monique Baréa, dans le Bulletin Henri Bosco n°1, novembre 1972. p. 5-10, ainsi que des éléments complémentaires établis par Claude Girault.
Modalités d'entrée dans la collection :
Un fonds de documentation Henri Bosco a été créé à la Bibliothèque Lettres, Arts et Sciences humaines en 1972 à l’initiative du professeur Jean Onimus, directeur du centre d’études de la civilisation moderne et contemporaine, de M. Daumas-Flocia, directeur de la bibliothèque de l’Université de Nice Sophia Antipolis, et de Melle Monique Baréa, conservateur à la Bibliothèque de Lettres, Arts et Sciences humaines, comprenant les éditions originales des œuvres d’Henri Bosco, des traductions, un ensemble documentaire constitué d’articles d’Henri Bosco, d’ouvrages et d’articles critiques, d’extraits de presse, de travaux universitaires. Ce fonds a été voulu et entretenu par l'Amitié Henri Bosco, dirigée par Claude Girault, Monique Baréa et Liliane Marco, en lien étroit avec Henri et Madeleine Bosco, puis leurs héritiers Colette et Jean de Floesser.
A la mort d’Henri Bosco (1976) et de son épouse Madeleine (1985), s’ajoute au fonds documentaire le fonds d’archives d’Henri Bosco : manuscrits d’œuvres, brouillons et notes, une importante iconographie, des carnets intimes, de nombreux agendas et la correspondance reçue par l'écrivain et conservée à Nice et Lourmarin. Dans ce fonds figurent également des éditions de bibliophilie. En mai 1976, la bibliothèque personnelle d’Henri Bosco a également été donnée dans son intégralité.
Après la mort de l'écrivain, de nombreuses correspondances originales ou photocopiées ont été données au fonds. Le professeur Ludo Van Bogaert, médecin neurologue belge, ami d’Henri Bosco, humaniste et bibliophile, a donné en 1978 outre une très abondante correspondance, les trois précieux manuscrits du Mas Théotime, Tante Martine et Une Ombre. En 1991, une amie napolitaine d’Henri Bosco, Silvia Fondra, a fait don de la correspondance qu'elle avait reçue de l'écrivain, ainsi que de documents que lui avait offert Henri Bosco notamment des textes inédits : L'Etranger (roman inachevé), La Chapelle d'Eygalières et des poèmes.
L’héritière actuelle d’Henri Bosco, Sophie Pacifico-Le Guyader, arrière-petite nièce de l’écrivain, continue aujourd’hui de donner des documents originaux ayant appartenu à son oncle.
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