Calames

Nettlau, Max

Langue : français
Description physique : 2 cartons.

Organisme responsable
La contemporaine
Université Paris Nanterre
184 cours Nicole Dreyfus
92000 Nanterre
Téléphone : 01 40 97 79 00
Mail : collections@lacontemporaine.fr
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Description : Ce fonds regroupe les 3 volumes de l’exemplaire numéro 47 de la monumentale biographie de Bakounine par Max Nettlau, écrite à la main puis « autocopiée » en seulement 50 exemplaires et « publiée » à Londres, en 3 volumes, entre 1896 et 1900.Exemplaire numéro 47, volumes dédicacés par Max Nettlau et offerts par lui à Alfred Sanftleben en 1898, 1899 et 1900.
Classement : Le plan de classement de provenance a été respecté.
Producteur du fonds ou collectionneur : Max Nettlau
Biographie ou Histoire :
Max Nettlau fit ses études universitaires à Berlin et se rendit à Londres en 1885 pour préparer sa thèse sur la grammaire de la langue galloise (cymrique). C’est là qu’il entra en contact avec des anarchistes et adhéra à la Socialist League ; c’est là aussi qu’il commença à récolter des publications socialistes et anarchistes ainsi que des archives. En 1889 il fut délégué au Congrès socialiste international de Paris, qui fonda la Deuxième Internationale. L’année suivante. il publia un petit journal gratuit, The Anarchist Labour Leaf, et des articles dans la Freiheit de John Most à New York. Depuis 1892, grâce à l’héritage de son père, il put se consacrer à ses travaux d’historien et de bibliographe, et en premier lieu à sa monumentale biographie de Bakounine* (1896-1900, autocopiée). C’est ainsi qu’il rencontra notamment James Guillaume* et Elisée Reclus*, qui fit de lui le dépositaire des textes et des manuscrits de Bakounine.
En 1895, Nettlau préfaça le premier volume des Œuvres de Bakounine chez Stock, à Paris. En 1897, il publia en français une Bibliographie de l’anarchie, préfacée par Elisée Reclus. En 1910-1911, il réédita avec son ami Jacques Gross* les Jours d’exil d’Ernest Cœurderoy*, rédigeant une longue notice biographique. Il n’écrivait toutefois d’articles militants que dans le mensuel anglais Freedom, à quelques exceptions près. En contact avec Jean Grave, il écrivit durant cette période quelques articles dans Les Temps nouveaux, sous le pseudonyme de « Nemo ». De 1900 à 1913, il passa chaque année plusieurs mois à Paris, achetant chez les bouquinistes et récoltant des matériaux sur Buonarroti et les sociétés secrètes du XIXe siècle. Il y fit la connaissance de nombre de militants qui devinrent des amis.
La guerre de 1914 le bloqua à Vienne et lui fit perdre toute sa fortune ; il vécut très misérablement pendant des années. « J’ai le minimum d’articles rationnés, écrivait-il aux Cornelissen, — 1 kilo de pain, une livre de pommes de terre, 120 grammes de graisse par semaine, ainsi qu’une demi-livre de farine, et 3/8 kilo de sucre par mois ». Le groupe des Temps Nouveaux ainsi que d’aztres compagnons firent appel à la solidarité pour lui envoyer vivres et devises.
Enfin des éditeurs parvinrent à lui payer ses articles et ses ouvrages : Der Syndikalist (Berlin), La Protesta (Buenos Aires), Freie Arbeiter Stimme (New York, en yiddish), La Revista Blanca (Barcelone) et Probuzhdenie (Detroit). Ses collections étaient pour la plupart conservées à Londres et à Paris, où des compagnons continuaient la collecte pour lui ; une grande partie fut perdue à la mort de Victor Dave* en 1922, d’autres fonds risquèrent de disparaître lorsque le gouvernement français décida de séquestrer les biens allemands, mais ils purent être sauvés in extremis grâce à l’intervention d’amis comme Paul Reclus*, le docteur Marc Pierrot*, G. Pernet ou encore Bernhard Mayer*. Nettlau devait largement écrire de mémoire. Ce n’est que dix ans plus tard qu’il put à nouveau voyager, à l’invitation d’amis comme Rudolf Rocker, Jacques Gross ou Fritz Brupbacher*, dont il pouvait utiliser les vastes bibliothèques, puis chez la famille Montseny à Barcelone.
En 1935, après de nombreuses vicissitudes, il vendit ses collections à l’Institut international d’histoire sociale à Amsterdam ; elles contiennent entre autres une énorme correspondance, où apparaissent notamment beaucoup d’anarchistes francophones. Il s’y établit en 1938, assista à la saisie de l’Institut par les Allemands, écrivit ses mémoires avant de mourir soudainement d’un cancer, en 1944.
Modalités d'entrée dans la collection :
Don de Jaap Kloosterman, à qui ces 3 volumes avaient été offerts par Heiner Becker. L’histoire antérieure de cet exemplaire numéro 47, depuis le don de Max Nettlau à Alfred Sanftleben, est inconnue.
Don enregistré en juillet 2017 sous le numéro 81129.
Conditions d'accès : Consultable sur rendez-vous à prendre auprès du département des archives de La contemporaine (collections@lacontemporaine.fr).
Conditions d'utilisation : La reproduction, la publication ou la citation des documents sont soumises à l’accord préalable des ayants droit par l’intermédiaire de La contemporaine.
Citer sous la forme : Fonds Nettlau, Max. La contemporaine. Arch 0081.
Evaluation et tris : Aucun tri ou élimination n’a eu lieu.
Producteur du fonds ou collectionneur : Nettlau, Max (1865-1944)
Propriétaire préc. : Becker, Heiner
Sujet : Nettlau, Max (1865-1944)
Bakounine, Mikhail Aleksandrovitch (1814-1876)

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