Description physique :
Documentation manuscrite et tapuscrite, coupures de presse ; supports analogiques (cassettes audio et micro-cassettes) numérisées en 36 fichiers WAVE (44.1 kHz 16 bits). 1 boîte à archive ; 26 cassettes audios et 9 micro-cassettes ; 36 fichiers son numériques.
Organisme responsable
MMSH
Description :
Le fonds Michel Seurat de la phonothèque de la MMSH est composé de deux collections, organisées selon la nature des documents, sonores ou papiers. Il s’agit de micro-cassettes, cassettes audios, manuscrits et tapuscrits d’articles, notes de recherche et coupures de presse, datant du début des années 1980 (de 1979 à 1985), alors que le chercheur était rattaché au Centre d’études et de recherches du Moyen-Orient contemporain (Cermoc) – désormais partie intégrante de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) depuis sa création en 2003.
Producteur du fonds ou collectionneur :
Michel Seurat
Biographie ou Histoire :
Michel Seurat est né de parents français en 1947 à Bizerte, Tunisie, où il grandit avant de partir pour la France en 1961. Au cours de ses études d’histoire et de sciences politiques, il s’attèle très rapidement à l’apprentissage de la langue arabe, faisant écho à la nostalgie de son enfance en Tunisie. C’est toutefois au Liban (en 1971), puis en Syrie (de 1972 à 1974) qu’il perfectionne sa connaissance de l’arabe, développant son fort attachement pour la région du Moyen-Orient. En 1974, il enseigne l’histoire à l’Ecole Supérieure des Lettres de Beyrouth, puis il retourne à Damas en 1975 pour commencer sa carrière scientifique au sein de de l’Institut français d’études arabes, où il restera jusqu’en 1978. De 1978 à 1980, c’est au sein du Cermoc qu’il poursuit son activité de chercheur en sociologie, avant d’être recruté par le CNRS en 1981. Il est alors un des rares spécialistes travaillant sur la région du Moyen-Orient qui s’attachent à l’étude de la langue arabe comme véritable moyen d’investigation, tout en s’appliquant à rester en contact avec la société étudiée. En cela notamment, il demeure un exemple pour les générations postérieures de chercheurs arabisants. Son orientation marxiste le pousse à débuter par une compréhension des conditions historiques ainsi que des circonstances sociales et économiques pour expliquer les différents enjeux de la région du Levant. Par ailleurs, la dialectique marxiste lui permet aussi de dépasser la prétendue fracture culturelle entre l’Orient et l’Occident, de même que l’analyse purement en termes confessionnels des problèmes politiques du Levant. Michel Seurat se présente ainsi lui-même comme un “chercheur engagé”, d’un engagement pour une critique scientifique et aussi objective que possible des évènements se déroulant au Moyen-Orient. Cet engagement est d’autant plus important que la région est à l’époque le théâtre d’une agitation particulière : guerre civile au Liban, montée de l’islamisme politique et répressions en Syrie, sans compter les revers de la résistance palestinienne. On peut ainsi dire que son oeuvre constitue une véritable articulation entre l’engagement politique et la recherche universitaire. La nature de son oeuvre l’exposant particulièrement aux attaques de certains bords politiques, Michel Seurat adopte le pseudonyme de “Gérard Michaud” pour publier ses travaux. Il est malgré tout enlevé et retenu en otage par l’Organisation du Jihad islamique le 22 mai 1985, sa mort en captivité est annoncée le 5 mars 1986.
Modalités d'entrée dans la collection :
Une partie des archives papier de Michel Seurat ont été recueillies par Gilles Kepel et publiées dans un ouvrage posthume,
L'Etat de barbarie, en 1989. Toutefois, des enregistrements rassemblés dans une simple boite en carton, étaient restés au Cermoc. Redécouverts dans un bureau de l’Ifpo à Beyrouth en 2009 par Franck Mermier, à l’époque directeur du département des Études contemporaines, ils ont été confiés à la phonothèque de la MMSH pour leur numérisation et leur traitement. Marie Seurat – l’épouse et ayant-droit du chercheur – a alors officialisé le dépôt des archives de son mari à la phonothèque en signant un contrat de dépôt et d’autorisation de numérisation et de traitement archivistique.
Accroissements
:
Clos
Information sur le traitement :
Le traitement du fonds s'est déroulé sur neuf années avec l'intervention de cinq archivistes (Hanaé Allali en avril 2016, Romana Khalef en mai 2016, Hélène Giudicissi en 2017, Claire Grégoire de 2017 à 2019 et Véronique Ginouvès tout au long du traitement de 2010 à 2019). Par ailleurs, la contextualisation et la compréhension de certains documents a nécessité la sollicitation de spécialistes du Moyen-Orient, en particulier Elizabeth Picard, Elisabeth Longuenesse et Emma Aubin-Boltanski.
Rappels sur les conditions d'accès et d'utilisation des documents :
Les archives du secteur Archives de la recherche - Phonothèque sont constituées de différents fonds issus du regroupement de laboratoires (antérieurs à la création de la MMSH) ou reçus depuis la création de la MMSH. En collaboration avec l’équipe des archivistes, selon les thématiques explorées et la sensibilité des données, les producteur·rice·s ou leur ayants droit, décident, au moment du versement de leurs archives, des modalités de leur accès et de leur réutilisation en conformité avec la résolution des questions éthiques et juridiques.
Lorsqu’il s’agit d’archives produites dans le cadre d’une carrière professionnelle réalisée au sein d’une institution publique, celles-ci relèvent de l'article L. 211-1 du code du patrimoine et sont considérées comme des archives publiques. Toutefois, certaines parties de fonds ou des fonds complets peuvent avoir d’autres statuts. Chaque fonds a fait l’objet d’une recherche juridique et certains peuvent poser des questions éthiques qui sont prises en compte au moment de la mise à disposition.
Nombre des archives décrites sont des matériaux sensibles qui portent sur la culture des sociétés qui ont fait l’objet d’études ou de recherches ethnographiques. Pour des raisons éthiques, nous vous demandons une grande vigilance sur les modifications ou les utilisations qui pourraient heurter les communautés dépositaires et en particulier les vecteurs de la littérature orale, de la musique ou des chants traditionnels, des savoir-faire, des spectacles et autres matériaux créatifs de ces archives.
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