Gendre, René

Biographie ou Histoire :
Né le 8 février 1908 à La Roche-Bernard (Morbihan), René Henry François Gendre débute dans la vie professionnelle comme photograveur dans une imprimerie autour des années 1930 avant de devenir livreur puis reporter photographe au journal l’Intransigeant. . Quasiment autodidacte, il photographie à profusion tout en gardant de nombreuses activités (peintre, musicien). Ces prises de vue semblent être présents pour donner des informations : une sorte de regard neutre sur son environnement et son époque, un quotidien ordinaire. Son champ d’investigation s’oriente autour de la capitale française, de la proche banlieue, ainsi que vers de nombreuses personnalités du monde du spectacle, du cirque et du sport. Ses photographies offrent un foisonnement de détails, devenant ainsi de précieux témoignages sur son époque, telles ces vues de la proche couronne parisienne juste avant la guerre que peu de photographes ont su ou pu saisir. IL couvre également les grandes expositions (expositions coloniale de 1931 et universelle de 1937). En 1938 il s’occupe également de l’office international pour l’enfance et photographie les enfants espagnols réfugiés. Il est reporter durant la guerre au journal « Aujourd’hui » (photographies de la vie quotidienne, des camps de jeunesse). En 1944-5, il couvre la Libération de l’Alsace pour le journal Défense de la France, se rend pour Rhin et Danube en Allemagne puis l’Aube en Autriche (début de l’occupation française et photographie des camps où sont détenus les anciens miliciens). Il obtient peu après sa carte de presse. Après la guerre, il couvre des évènements cyclistes (Paris Roubaix pour Sports vue, le Tour de France) puis après 1947 travaille pour des revues comme Radar, Détective ou réalise des romans-photos (Champs-Elysées, Bastogne, « Nous-Deux »)… Après 1955 et jusqu’en 1973, il est engagé par la SNECMA comme photographe/Cameraman (dessin, animation et réalisation des films comme par exemple sur les moteurs du Concorde). Il meurt à Villeneuve-Saint-Georges le 03 février 1992.
Les photographies qu’il a vendues au Musée d’Histoire Contemporaine sont annotées de manière extrêmement précise permettant une lisibilité objective des photos. De fait celles-ci sont très précieuses. Ainsi, chaque page des 7 albums est légendée, datée et bien souvent agrémentée d’un commentaire grave ou ironique qui replace la photographie dans le contexte propre de l’opérateur. Il est probable que ces albums ont été constitués au moment de sa retraite afin de faciliter la vente des tirages.