Weitz, Lucien

Biographie ou Histoire :
Correcteur, journaliste, militant socialiste, Lucien Weitz (1912-1972) commence sa « carrière militante » en 1934 au sein des Jeunesses socialistes, puis de la minorité Gauche révolutionnaire de la SFIO (1935). Il participe également aux activités du courant animé par René Lefeuvre, le Groupe Spartacus ; en 1936, il s'engage dans le soutien aux républicains espagnol et contribue à la création du Comité d'action socialiste pour l'Espagne. Une fois la Fédération de la Seine dissoute, il contribue à la création de la Jeunesse socialiste autonome, dont il sera le secrétaire, puis rejoint le Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) dès sa création en juillet 1938 et devient membre de sa commission administrative ; responsable de la presse, il est également rédacteur de l’hebdomadaire Juin 36.
Prisonnier politique à la Centrale de Clairvaux (condamné en juillet 1939 à deux ans de prison pour un article antimilitariste publié dans La Jeune Garde), il s’en évade à l’occasion de la débâcle de juin 1940. Il participe alors, en juillet, à la création du Mouvement National Révolutionnaire puis à partir de 1941 entre dans une stricte clandestinité.
À la Libération, il adhère au parti socialiste SFIO et devient, en Algérie, directeur d’Alger-Soir. De retour dans l’hexagone en 1948, il participe successivement à la direction de différents périodiques. Il est exclu de la SFIO après l’expédition de Suez, pour un article publié dans Tribune, journal de la gauche socialiste britannique, donc hors du Parti.
À partir de l’automne 1957, il collabore au journal Tribune marxiste, animé en particulier par des membres de l’ancien groupe bolchevik-léniniste après l’adhésion de la Nouvelle Gauche à l’Union de la Gauche Socialiste (UGS). Il participe ensuite à la création du Parti socialiste autonome (PSA), puis du Parti socialiste unifié (PSU). Secrétaire de la fédération de Seine et Oise, il est membre du PSU du congrès de fondation du parti en 1961 jusqu’à son départ en décembre 1967. Il participe alors, avec Jean Poperen, à la formation de l’Union des groupes et clubs socialistes qui adhère à la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), laquelle fusionne en 1969 avec l’UCRG et la SFIO pour former le nouveau Parti socialiste qui, au congrès d’Épinay, en 1971, absorbera la Convention des institutions républicaines de François Mitterrand, qui en deviendra alors le Premier secrétaire.