Calames

Houdet, Jack

Date : 1946-1975
Langue : français
Description physique : 2 cartons.

Organisme responsable
La contemporaine
Université Paris Nanterre
184 cours Nicole Dreyfus
92000 Nanterre
Téléphone : 01 40 97 79 00
Mail : collections@lacontemporaine.fr
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Description :
Ce fonds rassemble des archives personnelles de Jack Houdet, ouvrier, syndicaliste CGT et militant trotskiste actif dans l’Eure (à Vernon en particulier), témoignant de ses engagements syndicaux et politiques à partir des années 1950 (période de la guerre d’Algérie) et jusque dans les années 1970 (« années 68 »).
Un dossier conserve notamment de nombreuses traces (tracts, brochures, affiches, pièces diverses) de « l’affaire des trois de Vernon » (poursuites judiciaires contre Jack Houdet et deux de ses camarades, cités en 1970 devant le Tribunal correctionnel d’Evreux pour « provocation de militaires à la désobéissance » après avoir arrêtés en train de coller des affiches du Comité pour la libération des soldats emprisonnés ; voir le dossier « Affaire des trois de Vernon » conservé dans le carton 2). Un lot de photographies (tirages noir et blanc) rendant compte des mobilisations de mai 68 à Vernon est également conservé dans le fonds.
Producteur du fonds ou collectionneur : Jack Houdet
Biographie ou Histoire :
Ouvrier ajusteur puis dessinateur, syndicaliste et militant trotskyste, de Vernon, membre du PCI, du PSU puis de la LCR et du NPA, Jack Houdet, né en 1924 est décédé en 2017. Entré en 1951, par concours, au Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques (LRBA, un ancien établissement de la direction des études et fabrications d'armement) situé à Vernon (Eure) comme ouvrier de l’Etat, Jack Houdet a travaillé dans cet établissement jusqu’à sa retraite en 1984. Rapidement syndiqué à la CGT (dès 1954 il est élu secrétaire adjoint du syndicat), il rejoint également en 1954 les rangs du Parti communiste internationaliste (PCI) et ceux de la cellule de Vernon — cellule qui, en 1962, s’étant vue refuser une adhésion collective au Parti communiste, intègre le Parti socialiste unifié et sa tendance « socialiste révolutionnaire », animée notamment par Michel Lequenne.
La sortie de la cellule du PSU entrainant son autodissolution (fin 1964), Jack Houdet se concentre alors sur ses activités syndicales. En mai 1968, avec Jean Bocquet, il est ainsi l’un des principaux animateurs des grèves à Vernon (il est même alors élu secrétaire de l’Union locale CGT, avant sa reprise en main par l’Union départementale). A partir de 1967, il se rapproche de de la Jeunesse Communiste Révolutionnaire (JCR), et, au sein notamment du Comité Vietnam local, fréquente les militants plus jeunes qui s’implantent peu à peu à Rouen.
En 1970, il est mis à pied, ainsi que Dominique Rousseau, jeune employé du LRBA sympathisant de la Ligue communiste et lui aussi syndiqué à la CGT. Avec un troisième camarade, ces « travailleurs de l’Etat dépendant du ministère de la défense » ont été contrôlés par la gendarmerie en train de coller une affiche de soutien à trois appelés du contingent emprisonnés pour activité antimilitariste. En dépit du refus de l’Union départementale CGT de leur accorder tout soutien, un mouvement de solidarité se développe, donnant à « l’affaire des trois de Vernon » un retentissement important dans les milieux de gauche et d’extrême-gauche (voir dans cet inventaire la présentation du dossier « Affaire des trois de Vernon » conservé dans le carton 2).
Très actif au sein du LRBA, en 1971, lors de la lutte contre le transfert au privé d’une partie des activités de l’entreprise, Jack Houdet cesse à partir de 1972 d’appartenir à son Conseil syndical, et se concentre sur son activité militante au sein de la Ligue communiste, créée en 1969 (sa section de Vernon, avec son cercle ouvrier « La lutte continue » et son « Cercle rouge lycéen », connait alors son plus fort développement). Présent parmi les délégués lors du 2ème congrès de la Ligue communiste organisé à Rouen en mai 1971, il est en 1973 candidat du parti pour l’élection législative à Vernon en 1973, puis de nouveau candidat (pour la LCR, dont il est alors membre de la direction départementale) en 1978 et lors de l’élection partielle de 1980. Lors de l’élection présidentielle de 1981, il s’implique activement dans le mouvement « Union dans les luttes », puis organise l’année suivante, avec son syndicat, une occupation du siège du député de Vernon visant à exiger le respect des engagements minimaux pris par le gouvernement socialiste soient tenus.
Après son départ en retraite (1984), il s’éloigne des activités syndicales et politiques — mais en 2009 tiendra cependant à prendre une carte de « membre fondateur » du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).
Modalités d'entrée dans la collection : Don de Véronique Houdet, épouse Dudouyt, fille de Jack Houdet, enregistré en novembre 2021 sous le numéro 81238.
Conditions d'accès :
Librement consultable.
Tutoriel pour commander des documents pour consultation : archives et collections muséales.
Conditions d'utilisation : La reproduction, la publication ou la citation des documents sont soumises à l’accord préalable du donateur ou des ayants droit par l’intermédiaire de La contemporaine.
Citer sous la forme : Fonds Jack Houdet. La contemporaine. ARCH/0302.
Bibliographie :
Une biographie complète de Jack Houdet est consultable en ligne sur le site du Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social.
Evaluation et tris : Le classement d’origine a été conservé.
Producteur du fonds ou collectionneur : Houdet, Jack (1924-....)
Propriétaire préc. : Houdet, Véronique (épouse Dudouyt)
Sujet : Houdet, Jack (1924-....)

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