Description physique :
29 cartons (3 ml).
Organisme responsable
La contemporaine
Université Paris Nanterre
184 cours Nicole Dreyfus
92000 Nanterre
Téléphone : 01 40 97 79 00
Mail : collections@lacontemporaine.fr
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Description :
Ce fonds rassemble d'une part des archives liées au parcours professionnel de Jean-Maurice Verdier (Université de Nanterre, participation à des organismes de recherche et à des manifestations scientifiques). Certaines boites documentent ses activités de juriste, spécialiste en droit du travail, et notamment son travail visant à articuler droit du travail et droits humains fondamentaux. Il faut voir là, selon ses fils, l’influence de ses convictions éthiques et religieuses de « catholique de gauche » (qui en 1977 a rejoint ATD-Quart Monde) : sur la longue durée et dans différents domaines, on trouve la trace, dans ses archives, de sa volonté d’être à la fois un technicien du droit et un militant d’un droit au service de véritables valeurs. D'autre part, certains cartons témoignent ainsi de ses engagements personnels tant au niveau paroissial, qu'associatif. Enfin, des archives concernent aussi ses activités à l’échelon international : il a longtemps été membre de la Commission d’experts du BIT (où il a travaillé, par exemple, sur le travail forcé ou les droits syndicaux) et de la Société internationale de droit du travail et de la sécurité sociale. Aucun de ses cours n’a été conservé dans les archives, ce fonds rassemblant surtout des travaux d’étude et de réflexion.
Classement :
Aucune élimination n'a eu lieu. Seuls quelques papiers familiaux (actes notariés) ont été rendus à la famille. Le classement d’origine a été respecté.
Producteur du fonds ou collectionneur :
Jean-Maurice Verdier
Biographie ou Histoire :
Jean-Maurice Verdier, juriste et universitaire français spécialiste en droit du travail, est né le 23 juin 1928. Docteur en droit en 1953, puis agrégé de droit privé en 1955, il enseigna à Nancy (1953-1955) puis à Lille (1955) avant d'être détaché en coopération à l'Institut des hautes études de Tunis puis à la Faculté de droit de Tunis (1955-1961). De retour en France, il enseigna à Lille de 1961 à 1964 avant de repartir en détachement à la Faculté de droit et de sciences économiques d'Alger (1965-1968). Il demanda ensuite à être affecté à l'université de Nanterre en 1969, devenant le doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques en 1970. Il fut ensuite premier vice-président (1971-1976) puis président de cette université (1976-1981). Proche de la CFDT, il a permis à Eugène Descamps, lorsque ce dernier avait quitté la direction de cette confédération, de devenir professeur associé à Nanterre en 1971.
Professeur émérite de droit du travail à partir de 1997, il s’était notamment spécialisé dans le droit de la représentation des salariés et a écrit plusieurs ouvrages - Syndicats et droit syndical tome 5 du Traité de droit du travail (Dalloz, 1966 puis 1984), Le Droit syndical dans l’entreprise (Dalloz, 1979), Droit du travail en deux volumes (Dalloz, 2009) - et de nombreux articles, notamment dans la revue Droit social. Il fut membre du Comité d'études pour la réforme de l'entreprise ("Commission Sudreau") en 1974 et 1975. Il assura également, entre 1991 et 1993, la direction de l'Institut des sciences sociales du travail (ISST) de l'Université Paris I. Très engagé dans la construction d’instances universitaires en Tunisie et en Algérie après la décolonisation, il fut membre de la commission d’experts du BIT (Bureau international du travail) pour l’application des conventions et des recommandations internationales du travail de 1974 à 2000. Il fut également président de la Société internationale de droit du travail et de la sécurité sociale de 1974 à 1982, puis son président d'honneur. Membre de la paroisse Sainte-Odile (Paris, XVIIe), il participa activement aux groupes de travail paroissiaux. Profondément humaniste, il a aussi partagé les combats du mouvement ATD Quart Monde. Universitaire engagé, il a ainsi été l’un des promoteurs de la recherche participative conduite par ATD Quart Monde avec les personnes en situation de grande pauvreté ("croisement des savoirs"). Il s'impliqua aussi auprès de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), dans la continuité de liens étroits établis antérieurement avec Amnesty International dont il a été un soutien et un militant actif, en particulier dans les années 1970. Il fut également, à partir de 1964, vice-président de Libre justice, la section française de la Commission internationale de juristes. De 1974 à 1991, il a présidé l’Association française de droit du travail et de la sécurité sociale. Il décède subitement à Paris le 2 décembre 2018.
Provenance :
Suite au décès de Jean-Maurice Verdier, son fils aîné Eric Verdier, sociologue et économiste, directeur de recherche au CNRS, a conservé et préclassé ces archives dans l'appartement de son père avant d'en faire don, avec son frère, à La contemporaine.
Modalités d'entrée dans la collection :
Don de David et Eric Verdier enregistré en septembre 2020 sous le numéro 81208.
Conditions d'accès : Librement consultable à l'exception du carton ARCH/0306/24 pour lequel il faut au préalable demander une dérogation auprès du Département des archives de La contemporaine (collections@lacontemporaine.fr).
Conditions d'utilisation : La reproduction, la publication ou la citation des documents sont soumises à l’accord préalable du donateur ou des ayants droit par l’intermédiaire de La contemporaine.
Citer sous la forme : Fonds Verdier, Jean-Maurice. ARCH/0306. La contemporaine.
Documents en relation :
Fonds Mercier, Charles. Entretien avec Jean-Maurice Verdier : 1/ARCN/4/39. Documents relatifs à la l'entretien : ARCH/0082/1. La contemporaine.