Date :
1944-2010
Description physique :
4 cartons et 2 dossiers.
Organisme responsable
La contemporaine
Université Paris Nanterre
184 cours Nicole Dreyfus
92000 Nanterre
Téléphone : 01 40 97 79 00
Mail : collections@lacontemporaine.fr
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Description :
Constitué par ses soins puis, après son décès, par sa veuve, Madeleine Carbonare, ce fonds témoigne de diverses étapes du parcours militant de Jean Carbonare, et en particulier de ses engagements au Rwanda et pour la défense des droits de l’homme dans ce pays, avant, pendant et après le génocide des Tutsi en 1994.
Classement :
Le classement du fonds tel que donné à La contemporaine (classement en dossiers thématiques) a été conservé. Seuls les titres des grandes sections ont été forgés par La contemporaine.
Producteur du fonds ou collectionneur :
Jean Carbonare
Biographie ou Histoire :
Né en 1926, décédé en 2009, très tôt militant de la décolonisation (engagé dès 1953, à Besançon, dans l’accueil de travailleurs nord-africains, il est chargé en 1956, par le gouvernement de Guy Mollet, de contacts avec les maquis algériens des Aurès, puis, après 1958, par le ministre Robert Buron, de contacts avec le FLN), Jean Carbonare a consacré l’essentiel de ses engagements à la mise en place de projets de développement dans divers pays africains.
Installé en Algérie en 1961 comme équipier de la Cimade, il a ainsi été à l’initiative, après l’indépendance, avec le CCSA (Comité Chrétien de Service en Algérie), et sous le patronage du Conseil Œcuménique des Eglises (COE), d’un grand programme de reboisement dans l’Est algérien. Promoteur du concept de « développement intégré », il s’est ensuite investi en Afrique noire, au Sénégal (où, avec le soutien d’églises protestantes, il a créé, en 1976, puis dirigé l’OFADEC, Office africain pour le développement et la coopération) et au Bénin, où il a fondé et développé l’association Echanges Internationaux pour le Développement et la Coopération.
Parallèlement, Jean Carbonara est devenu en 1988 le président de l’association Survie (créée en 1984, engagée contre toutes les formes d’intervention néocoloniale française en Afrique et militant pour une refonte réelle de la politique étrangère de la France sur ce continent), à la tête de laquelle il est resté jusqu’en 1994. Chargé en janvier 1993 d'une mission internationale d'information (organisée par la FIDH) sur les violations des droits de l’Homme au Rwanda, et ayant mesuré l'ampleur des massacres perpétrés dans ce pays en 1991 et 1992, il a, dès la fin du mois de janvier 1993, au Journal télévisé de La 2, alerté l’opinion publique et le personnel politique français du risque de génocide au Rwanda.
Ayant séjourné quelques jours incognito à Kigali en mai 1994, dans la partie libérée par l’Armée patriotique rwandaise (APR), il a, après la fin du génocide des Tutsis, mis ses compétences au service des Rwandais et participé à l’installation d’un programme de développement pour les familles de victimes (reconstructions de maisons pour les veuves et reboisements).
Violemment accusé d’une trop grande proximité avec le Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé — voir par exemple la manière dont il est mis en cause par Pierre Péan dans son ouvrage Noires fureurs, blancs menteurs (première édition : Mille et une nuits, 2005 ; ouvrage consultable à La contemporaine, cote O 246229) —, il a finalement cessé en 2000 ses activités en Afrique.
Jean Carbonare est l’auteur d’un ouvrage à caractère autobiographique : Ensemble, se remettre debout (Lyon, Éd. Olivétan, 2010 ; préface d’Ezéchias Rwabuhili, postface de Stéphane Hessel ; ouvrage consultable à La contemporaine, cote O 298840). Dans un ouvrage publié deux ans plus tard, sa veuve est revenue aussi sur son parcours : Marguerite Carbonare, Fracture et souffle de vie (Paris, L'Harmattan, 2012 ; ouvrage consultable à La contemporaine, cote O 300397).
Modalités d'entrée dans la collection :
Dons successifs de Marguerite Carbonare, veuve de Jean Carbonare. Un premier versement a été enregistré en juin 2017 sous le numéro 81126. Un second versement — dossiers concernant le Rwanda — a été effectué en janvier 2018.
Conditions d'accès : Fonds consultable uniquement sur dérogation, à demander auprès du département des archives de La contemporaine (collections@lacontemporaine.fr).
Conditions d'utilisation : La reproduction, la publication ou la citation des documents sont soumises à l’accord préalable de La contemporaine.
Citer sous la forme : Fonds Jean Carbonare. ARCH/0156. La contemporaine.
Bibliographie :
Jean Carbonare est l’auteur d’un ouvrage à caractère autobiographique : Ensemble, se remettre debout (Lyon, Éd. Olivétan, 2010 ; préface d’Ezéchias Rwabuhili, postface de Stéphane Hessel ; ouvrage consultable à La contemporaine, cote O 298840). Dans un ouvrage publié deux ans plus tard, sa veuve est revenue aussi sur son parcours : Marguerite Carbonare, Fracture et souffle de vie (Paris, L'Harmattan, 2012 ; ouvrage consultable à La contemporaine, cote O 300397).
Il existe aussi une biographie de Jean Carbonare, signée Philippe de Robert, dans le Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, rédigé sous la direction de Patrick Cabanel et André Encrevé (Tome 1 : A-C, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, Paris, 2015, pp. 564-565).
Evaluation et tris
:
Aucun tri ou élimination n’a eu lieu.