Calames

Fonds Étienne Drioton

Organisme responsable
Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
6 place de la République
67000 Strasbourg
tél. : 03 88 25 28 00
http://www.bnu.fr

Biographie ou Histoire :
Né à Nancy le 21 novembre 1889 dans une famille catholique, Étienne Drioton se passionne très tôt pour la civilisation égyptienne. Autodidacte, il se plonge dans les ouvrages de grammaire égyptienne et passe de courts séjours dans les salles du Louvre. Georges Bénédite, conservateur du département des Antiquités égyptiennes au Louvre décèle en lui un réel potentiel, l’encourage dans sa vocation, et deviendra son mentor. Bachelier à 16 ans, et se destinant à la prêtrise, il entre au séminaire de la Chartreuse de Bosserville. Poursuivant ses études à l’académie de Saint-Thomas à Rome, il obtient des doctorats de philosophie et de théologie, ainsi qu’une licence ès sciences bibliques. En 1912, il est ordonné prêtre et, en 1929, nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Nancy.
Au cours de la Première Guerre mondiale, il sert comme aumônier et infirmier. A l’issue du conflit, Il poursuit des études orientalistes à l’École libre des langues orientales de l’Institut Catholique de Paris, à l’Ecole du Louvre et à l’École pratique des hautes études. Dès 1919, Etienne Drioton enseigne la philologie égyptienne et copte à l’Institut Catholique de Paris et rédige en 1920 un cours de grammaire égyptienne. Il donne également des cours à l’École du Louvre. Beaucoup d’égyptologues parmi les plus éminents ont été ses élèves, notamment Christiane Desroches-Noblecourt ou Jean Sainte Fare Garnot. En 1923, il est l’un des membres fondateurs et le premier secrétaire de la Société française d’Égyptologie.
De la fin de l’année 1924 à 1931, il est chargé par l’I.F.A.O. de missions épigraphiques en Égypte. Il participe aux fouilles du Temple de Médamoud, près de Louxor, auprès de Fernand Bisson de la Roque, qui en dirige le chantier. Ses travaux se révèleront déterminants à la reconstitution de l’histoire du site et des rites religieux qui s’y déroulaient. Il poursuit ses missions au temple de Montou, à Tôd. Drioton relève des inscriptions, les traduits et documente ses travaux par de nombreuses photographies et profite de ses séjours pour visiter d’autres sites. Il est ainsi reçu en 1925 par Howard Carter qui lui fait visiter le tombeau de Toutânkhamon.
En 1926, après la mort de Georges Bénédite, Étienne Drioton est nommé conservateur-adjoint au Département des antiquités égyptiennes du Musée du Louvre. En étroite collaboration avec Charles Boreux, il participe activement à la réorganisation des salles égyptiennes et coptes. Après inventaire, classement et description, les œuvres, dont de nouvelles découvertes, sont ainsi présentées au public. Les nombreux chantiers de fouilles auxquels il participe, ses enseignements à Paris, et déjà près de 100 publications à son actif en 1936 (rapports, comptes rendus, articles, manuels d’enseignement) lui confèrent une autorité certaine dans son domaine de recherche. Ses compétences persuadent le roi Fouad 1er puis son fils Farouk 1er de lui confier la fonction de Directeur général du Service des antiquités égyptiennes et des musées d’Égypte, à la suite de Pierre Lacau. Au Caire, Etienne Drioton assume la direction des musées, négocie les partages de fouilles et veille à la bonne marche des nombreux chantiers, ceci dans des conditions parfois difficiles : Hermopolis, Karnak, Deir-el-Médineh, Giseh, Saqqara, Tanis… Les découvertes sont impressionnantes, tant par leur quantité que par leur intérêt historique et archéologique. Ses fonctions de Directeur général l’amènent à effectuer des tournées d’inspections régulières. En dépit de ses nombreuses charges, il poursuit sa progression dans ses recherches. Il en sera ainsi jusqu’à son départ d’Égypte en 1952, à la suite du coup d’État mené par Mohammed Naguib et Gamal Abdel Nasser.
Installé à Montgeron, Etienne Drioton reprend ses activités pédagogiques. Il continue ses travaux, publiant de nombreux textes, notamment sur la cryptographie et la religion égyptiennes et le théâtre à l’époque pharaonique. En 1957, au départ de Pierre Montet, il est nommé titulaire de la chaire de philologie égyptienne et copte au Collège de France, ce qui couronne sa prestigieuse carrière. Étienne Drioton a publié dans tous les domaines de l’égyptologie. Sa bibliographie dépasse les 400 titres d’ouvrages et d’articles. Étienne Drioton s’est éteint à Montgeron le 17 janvier 1961.
Conditions d'accès : Les éléments du fonds sont consultables sur place uniquement.
Citer sous la forme : Bibliothèque nationale et Universitaire de Strasbourg, Fonds Etienne Drioton, MS.X.XXX,...
Producteur du fonds ou collectionneur : Drioton, Étienne (1889-1961)
Drioton, Étienne (1889-1961)
Auteur : Bibliothèque nationale et universitaire (Strasbourg)

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