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HLD Archives d'Henri de Lacaze-Duthiers : répertoire méthodique.

Date : 1848-1902

Organisme responsable
Selon les parties du fonds : Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer (Sorbonne Université), Station biologique de Roscoff, l'Académie des sciences

Description :
Les archives d’Henri de Lacaze-Duthiers sont relativement complètes, illustrant les différentes facettes de sa vie et de son activité. Nous y retrouvons ses documents de recherches, d’enseignement, de fondation et d’administration des stations marines, ainsi que sa correspondance conséquente.
Ces documents reflètent également la rigueur et la culture documentaire de leur producteur. Lacaze-Duthiers a, dans la majorité des cas, renseigné des informations précises sur les dates, les lieux et le contexte de production de ces archives. Nous pouvons également y déceler une utilisation, une relecture et parfois un classement de ses archives tout au long de sa vie. En effet, certains dossiers sont organisés, et une bonne partie des documents de recherches et même sa correspondance sont annotés de sa main, par des remarques personnelles, des idées et des errata de ses propres notes précédentes. Nous y retrouvons également une mémoire de Lacaze-Duthiers, au sens propre et documentaire, à travers plusieurs mémoires manuscrits sur des périodes précises de sa vie, et des carnets qui - tels des journaux de bord, contiennent des notes prises sur le vif des événements, ceux-ci couvrant majeure partie de sa vie.
Les archives de Lacaze-Duthiers sont également celles du fondateur et bâtisseur des stations marines. Là où les archives des directeurs suivants semblent être réellement les archives de la direction des stations, plus institutionnellement structurées et correspondant à la personnalité morale de ces établissements publics. Les archives de la première direction sont également un réel reflet de Lacaze-Duthiers, de sa personne et sa vision qui ont engendré les laboratoires breton et méditerranéen – sans qu’elles perdent pour autant le caractère administratif inhérent à leur production. Ainsi, dans le fonds Lacaze-Duthiers, personnalité physique et morale s'entre-mêlent.
L’enseignement tient une part majeure dans le fonds. Les leçons de Lacaze-Duthiers, mais également les inspections dans les autres universités, nous renseignent à la fois sur ce qui était enseigné et sur comment cela l'était. De plus, Lacaze-Duthiers commentait ses leçons par des notes, et les reprenait chaque année, nous permettant d’entrevoir une vraie évolution dans ses méthodes d'enseignement, année par année.
Le contexte scientifique et l’attachement du fonds aux sciences naturelles ont été pris en compte lors de la description, notamment dans l’indexation des taxons. En effet, Lacaze-Duthiers a précisément notifié les taxons et les lieux de prélèvement des spécimens, ses éléments ont été retranscrits afin de permettre une étude épistémologique et critique. Les taxons dont la forme a changé ont fait l’objet d’une indexation supplémentaire, comportant la forme acceptée en 2022 (réf. Worms, INPN). Cohabitent ainsi dans les formes utilisées par Lacaze-Duthiers des taxons inchangés, d’autres changeants de son vivant ou à posteriori, ainsi que des noms vernaculaires ; le tout pouvant le cas échéant être retrouvé par la forme actuelle (2022).
Réunies, les archives de Lacaze-Duthiers constituent un riche matériel de recherche pour l’histoire. Ceci pour l’histoire d’Henri de Lacaze-Duthiers et de ses stations bien sûr, mais aussi plus largement pour l’histoire et la sociologie des sciences au XIXe siècle. Ces archives illustrent l’importance de l’individu dans l’institution, de sa personnalité et de sa place dans l'administration, ainsi que dans l’éviction ou l’échec de projets. Le fonds témoigne de l'administration et du réseau social de l’enseignement supérieur et de la recherche, en France et en occident ; mais également des initiatives et de relations privées participant aux savoirs et aux progrès scientifiques. En effet nous rencontrons de nombreuses institutions, associations et personnalités dans les documents administratifs et dans la correspondance ; celles-ci sont parfois anciennes, nouvelles ou même à l'existence effective peu référencée. Parmi elles, nous trouvons citées ou richement documentées : les associations pour l’avancement des sciences française et britannique, la quasi-totalité des stations marines françaises et occidentales, les sociétés savantes locales, les autodidactes de la zoologie, les muséums et laboratoires universitaires de zoologie et de physiologie… Pouvant ainsi permettre une réelle cartographie des sciences du vivant pour la deuxième moitié du XIXe siècle.
Cette période connaît une effervescence scientifique mondiale importante, d’autant plus marquée dans la zoologie par la publication de L’origine des espèces de Charles Darwin en 1859. Lacaze-Duthiers, n’est ni un partisan, ni un détracteur de la théorie de l’évolution - ce dernier ne pouvant contredire ou appuyer cette théorie par l'expérimentation. Cependant, il est un témoin du combat entre évolutionnistes et fixistes, combat transparaissant dans ses archives, notamment dans sa correspondance, de ses élèves, à ses collègues, mais également ses homologues étrangers.
Ce siècle est également une période d’augmentation relatives des femmes dans les études et la recherche scientifique. Un élément qui transparaît grandement dans l’histoire des stations, leur fondateur admettant les femmes scientifiques pour les campagnes de recherche, ainsi que des institutrices pour des excursions - une présence que nous retrouvons également illustrée dans les registres des stations. Lacaze-Duthiers ayant toujours ouvert ses laboratoires aux scientifiques de pays étrangers, ils constituent un témoignage de la venue en Europe occidentale pour étudier des femmes de l’empire russe.
Pour finir, nous pouvons également constater la présence, un peu plus à la marge, des personnes locales de Roscoff et de Banyuls, de travailleurs de la mer et de l’agriculture, ou d’industriels. Dans ses stations, Lacaze-Duthiers a accordé une place importante aux gens de la mer, savants par leurs expériences et non par leur cursus académique - tel Charles Marty. Nous rencontrons ainsi notamment quelques ostréiculteurs ou pisciculteurs, cherchant ou échangeant avec Lacaze-Duthiers sur l’évolution des sciences et des techniques de leur domaine partagé.
Producteur du fonds ou collectionneur : Henri de Lacaze-Duthiers
Biographie ou Histoire :
Félix Joseph Henri de Lacaze-Duthiers, dit Henri de Lacaze-Duthiers, né le 15 mai 1821 au sein d’une famille nobiliaire gasconne, dont le siège familial est le château de Stiguederne.
Henri de Lacaze-Duthiers débute son enseignement supérieur par des études de médecine à Paris. Durant ces premières études, Lacaze-Duthiers se familiarise et se prend de passion pour la zoologie, un enseignement inclut alors dans le cycle de médecine. Il assiste ainsi aux cours de Henri-Marie Ducrotay de Blainville et Henri Milne-Edwards. Ce dernier le marque durablement par sa vision de la zoologie devant se faire sur des spécimens vivants, observés et compris dans leur environnement ; mais également par son intérêt pour les animaux marins. Lacaze-Duthiers devient son préparateur après sa licence en 1845 et Milnes-Edwards deviendra son directeur de thèse pour le grade de docteur ès-sciences naturelles. Ces études de médecine se concluent en 1851 avec l’obtention de son titre de docteur en médecine, ceci en soutenant sa thèse intitulée De la Paracentèse de la poitrine, et des épanchements pleurétiques qui nécessitent son emploi.
Malgré son ascendance nobiliaire, Lacaze-Duthiers ne bénéficie pas de ressources illimitées pour financer ses études. Un élément qui joue certainement un rôle dans sa prise de poste comme répétiteur à l’Institut agronomique de Versailles en 1851, à la même période où il débute sa seconde thèse, en sciences naturelles cette fois-ci. Lacaze-Duthiers soutient cette thèse intitulée Recherches sur l'armure génitale femelle des insectes avec succès le 2 mai 1853.
Entre temps, en 1852, Lacaze-Duthiers a été contraint de quitter son poste à l'Institut agronomique, suite au coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte – devenant alors Napoléon III. En effet, Lacaze-Duthiers est un républicain convaincu, une vision politique qui le fit refuser de prêter serment à l’empereur, comme devait le faire les fonctionnaires. Nous retrouvons l’intérêt de Lacaze-Duthiers pour la politique sous plusieurs formes durant sa vie. Dès 1848, lors de la Révolution de février et l’instauration de la Deuxième République décrites dans ses mémoires. Mais également tout au long de sa carrière, durant laquelle il s’investit dans l’Instruction publique, dans son inspection, mais aussi sa réflexion, à travers des critiques et des commentaires des différentes réformes de l'enseignement, ceci du baccalauréat à la licence.
Dès l’obtention de sa thèse en 1853, Lacaze-Duthiers entreprend son premier voyage d’étude dans les Baléares, où il débute des recherches « de terrain » qui marquent dès lors l’ensemble de son œuvre scientifique.
En 1854, Lacaze-Duthiers devient professeur de sciences naturelles à la faculté des sciences de Lille. Alors de retour de son voyage dans les Baléares et devant s’éloigner de l’émulation scientifique de Paris, c’est un peu à contrecœur qu’il prend ses fonctions à Lille. Il y reste cependant jusqu'en 1863 et durant cette période Lacaze-Duthiers n'abandonne pas ce qu’il a commencé dans les Baléares. Il mène alors des recherches en Bretagne, notamment à Saint-Jacut-de-la-Mer, où il trouve une faune foisonnante. Il retourne en 1858 dans les Baléares en passant par la Corse, où il se prend d’intérêt pour le corail et son développement. La publication de ses recherches sur le corail le mène à être, en 1860, chargé par le gouvernement général d'Algérie, d'une mission d'étude du corail et de son exploitation dans le département d'outre-mer. De ces recherches est publié en 1864 - notamment grâce à des souscriptions ministérielles, son Histoire naturelle du corail, devenant alors l’ouvrage de référence à ce sujet.
Après avoir été maître de conférences à l’École normale supérieure, entre 1863 et 1864, Lacaze-Duthiers remplace progressivement Achille Valenciennes au Museum national d’histoire naturelle comme suppléant. En 1865, à la mort d'Achille Valenciennes, il est officiellement nommé professeur à la chaire d’histoire naturelle des mollusques, des vers et des zoophytes.
Pour finir, il est nommé, en 1869, professeur de zoologie, d’anatomie et de physiologie comparée à la faculté des sciences de Paris. La Sorbonne devient par cela son dernier établissement d’enseignement, il n’en changera pas jusqu’à sa mort en 1901 ; mais cela marque bien un épanouissement scientifique et non une stagnation. En effet, durant ces trente-deux ans de service, Lacaze-Duthiers parfait sa vision de la zoologie – la zoologie expérimentale, et munit la Sorbonne des infrastructures nécessaires à celle-ci – le laboratoire de zoologie expérimentale de Roscoff, le Laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer et une revue dédiée, les Archives de zoologie expérimentale et générale (disponible en ligne).
En effet, durant ces voyages et sa mise en pratique d’une science de terrain, Lacaze-Duthiers se retrouve souvent dans des commodités limitées dans lesquelles il doit s’organiser des laboratoires de fortune. De ce constat, de ces voyages en Bretagne, et de l’abondance des spécimens à étudier, naît l’idée de la création d’une station marine. Une station marine, pensée comme un avant-poste de la Sorbonne en Bretagne, pouvant héberger scientifiques et laboratoires au plus près des animaux et de leur milieu – nécessaires à la zoologie expérimentale pensée Lacaze-Duthiers. De la location d'une maison à Mme Roland à partir de 1872, à l’achat successif de biens immobiliers dans la commune de Roscoff, Lacaze-Duthiers constitue son Laboratoire de zoologie expérimentale – aujourd’hui Station biologique de Roscoff. La station commence par une équipe composée de scientifiques et de pêcheurs – gens de la mer que Lacaze-Duthiers écoutent avec intérêt pour leurs connaissances incontestables, la station s’ouvre aux volontaires de toute la France et de l’étranger. L’équipement de la station se précise également, du vivier, aux aquariums, à la constitution d'une flotte de bateaux… etc.
Afin d’ouvrir à une faune encore plus diverse, mais aussi afin de pouvoir continuer de travailler l’hiver – jugé trop rude en Bretagne, Lacaze-Duthiers souhaite rapidement fonder une station au bord de la mer Méditerranée. Ce projet commence par le souhait de réhabiliter le fort de Port-Vendres, appartenant au ministère de la Marine. C’est finalement la commune de Banyuls-sur-Mer, en offrant de verser une rente au laboratoire, qui est volontaire pour accueillir la nouvelle station de la Sorbonne. La station de Banyuls en fondée et construite de 1881 à 1882 et nommée Laboratoire Arago – aujourd’hui Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer. Tout comme sa sœur bretonne, la station s’étend, d’extension en extension, et s’équipe, du vivier, des aquariums, des bateaux, et d’une bibliothèque alors des plus importantes dans le domaine de la zoologie – grandissant notamment par des dons.
Lacaze-Duthiers administre les deux stations en tant que directeur, nommant dans chacune un préparateur – son homme de confiance, qui lui fait des rapports réguliers, rédigés formellement ou durant leur correspondance. Les stations de Lacaze-Duthiers sont des lieux aux activités scientifiques foisonnantes, recevant de nombreux résidents, mais également des curieux du monde scientifique. Des excursions de groupe, à but scientifique et éducatif, sont ainsi organisées dans les deux stations. Dans ce cadre, des membres de l’université de Barcelone sont notamment conviés à Banyuls, illustrant les liens forts qui se tissent entre ses voisins de la côte méditerranéenne. Les stations deviennent également des lieux de prélèvement et d’envois de spécimens, un service destiné aux scientifiques et aux établissements français et européens. De la rigueur de Lacaze-Duthiers, nous héritons des archives - registres et récapitulatifs ponctuels, riches de renseignements sur les personnes passées dans les stations, les travaux qu’elles y ont menés, les conférences qui y ont été tenues, sur les excursions, les prélèvements de spécimens et les envois effectués.
À l’instar de son engagement au sein du ministère de l’Instruction publique, Lacaze-Duthiers prend largement part aux sociétés savantes de ses disciplines, la zoologie et la médecine, et entretient des correspondances scientifiques soutenues avec ses pairs à l'internationales. À cinquante ans, Lacaze-Duthiers est élu à l’Académie des sciences le 31 juillet 1871 pour la section d'anatomie et zoologie, lors de sa troisième candidature. En 1886, il intègre à la fois l’Académie nationale de médecine comme membre associé et l’Académie d’agriculture de France. Mais on le retrouve également comme correspondant et membre associé dans des sociétés savantes à l’étranger. « Il fut ainsi nommé successivement : en 1875, associé étranger de la Société des Amis des sciences naturelles de Moscou; en 1878, membre correspondant de la Société zoologique argentine; en 1882, membre de la Société royale des sciences de Danemark; en 1885, membre honoraire de la Société de Miéroscopie de Londres et membre de l'Académie de médecine de Paris; en 1886, membre honoraire étranger de l'Académie américaine des arts et des sciences, membre honoraire de la Société royale d'Édimbourg, membre de la Société nationale d'Agriculture de-France, membre honoraire de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève; en 1892, associé de l'Académie royale de Bruxelles et membre correspondant de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg; en 1894 membre ordinaire de la Société royale d'Uppsala ; en 1895 membre honoraire de la Société littéraire et philosophique de Manchester; en 1897, membre de la Société royale de Londres ; en 1898 associé étranger de l'Académie nationale des sciences des Etats-Unis; en 1900, correspondant de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie et membre protecteur de la Société espagnole d'histoire naturelle » (G. Pruvost, « Henri de Lacaze-Duthiers », pp. 44-45, 1902). De cette ouverture sur le monde et cette coopération internationale, il est intéressant de noter que Lacaze-Duthiers a compté parmi les scientifiques invités à proposer des nominés au premier Prix nobel de 1901, pour la Physique et la Chimie.
Henri de Lacaze-Duthiers meurt dans sa propriété de Las Fons le 27 Juillet 1901, environs six mois après avoir soumis ces propositions au comité Nobel.
Déjà reconnu par ses pairs de son vivant, sa mort est l’occasion de derniers hommages officiels, notamment à son enterrement à Banyuls-sur-Mer, dans le jardin de sa station dernière-née. Les hommages proviennent de France et de l’étranger, et notamment d’Espagne, dont l’université de Barcelone, après avoir offert de son vivant un buste du zoologiste français, offre une seconde production par le même artiste, Mariano Benlliure. Ce dernier hommage de ses confrères espagnols est une statue servant de pierre tombale et représentant Lacaze-Duthiers assis sur des rochers et tourné la Méditerranée.
In fine, Lacaze-Duthiers nous laisse un héritage scientifique, immobilier et archivistique considérable. Ces trois éléments, mis en relation, illustrent parfaitement une période de changement dans nos pratiques scientifiques, et plus précisément un tournant dans l’histoire de la zoologie, de sa pratique et de son enseignement, en France et dans le monde.
Provenance :
Les archives décrites dans cet instrument de recherche correspondent, dans leur provenance et leur mode de production, à un unique fonds. Ces archives constituent le fonds d'archives de Henri de Lacaze-Duthiers, produit dans le cadre de ses recherches, de sa vie professionnelle et de sa gestion des stations maritimes qu'il a fondées à Roscoff et à Banyuls-sur-Mer. Suite aux perpétuels déplacements de Lacaze-Duthiers entre ses deux stations, et à l’administration simultanée et à distance de ces dernières, le fonds fut produit et conservé par ubiquité dans les deux stations. À la fin de sa carrière, Lacaze-Duthiers abandonna progressivement les déplacements à Roscoff, pour des raisons de santé, et favorisa Banyuls-sur-Mer, au climat plus favorable. De fait, le fonds a fini par se concentrer en quasi-totalité dans la station méditerranéenne, laissant un reliquat à la station bretonne. Il fut ainsi majoritairement conservé jusque dans la deuxième moitié du XXe siècle à l'Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer. Entre 1976 et 1977, la bibliothèque de la station envoya de la majeure partie des archives de Lacaze-Duthiers qu'elle conservait au service d'archives de l’Académie des sciences, dont il était membre. La station conserva une importante partie des documents administratifs en lien avec la fondation de la station, ainsi qu'une partie des cours et des planches anatomiques.
Il également important de noter que les archives de Lacaze-Duthiers ont été en partie cachées chez les habitants de Banyuls-sur-Mer durant l’occupation allemande, entrainant des pertes, mais également des retours ponctuels d’archives à l’Observatoire.
Une partie des archives de Lacaze-Dutiers furent également conservées dans son domaine de Las Fons, domaine qui a été légué à sa mort à son ami Pierre Lanceplaine - Lacaze-Duthiers demeurant sans descendant.
Ancienne cote : 27 J
Ancienne cote : 1.1 SBR
Ancienne cote : 1.1 OOB
Conditions d'accès :
La numérisation commençant en janvier 2023, les archives sont momentanément incommunicables.
L'ensemble du fonds est librement communicable. Cependant, pour toute consultation, veuillez au préalable contacter l'établissement conservant les documents souhaités, ceci afin de connaitre les conditions particulières de consultation propres à chaque établissement. Les lieux de conservation : l'Académie des sciences, la Station biologique de Roscoff et l'Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer, sont mentionnés dans chacune des notices ; si deux lieux sont mentionnés, c'est que le document ou le dossier a été séparé durant sa conservation. Chaque établissement dispose d'un instrument de recherche issu du classement de sa partie du fonds, indépendamment des autres.
Bibliographie :
CARRAU (Théophile), L’objectivité scientifique au XIXe siècle : le cas Henri de Lacaze-Duthiers, Master de philosophie, Université Paul Valéry, 2018, 129 p. Disponible en ligne : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01949660.
CHAPPUIS (Vincent), sous la direction de VARRY (Dominique), Genèse d'une bibliothèque scientifique: Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901) et la bibliothèque du laboratoire Arago à Banyuls-sur-Mer, Diplôme de conservateur de Bibliothèque, École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques, 1992, 54 p. Disponible en ligne : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/62600-genese-d-une-bibliotheque-scientifique-henri-de-lacaze-duthiers-1821-1901-et-la-bibliotheque-du-laboratoire-arago-a-banyuls-sur-mermemoire-d-etude.pdf.
DEBAZ (Josquin),Une histoire de la station biologie marine de Roscoff (1872-1921), 2009, disponible en ligne : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00380634.
DEBAZ (Josquin), Les stations françaises de biologie marine et leurs périodiques entre 1872 et 1914, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 2005, disponible en ligne : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00380587/.
JACQUES (Guy), DESDEVISES (Yves), Du laboratoire Arago à l'Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer - Une épopée humaine et scientifique, Sorbonne Université Presses, 2021, 276 p.
JESSUS (Catherine), DESDEVISES (Yves), KLOAREG (Bernard), TOULMOND (André), « Henri de Lacaze-Duthiers (1821–1901), le père de la zoologie expérimentale et le fondateur des stations marines de Roscoff et Banyuls », Académie des sciences, Compte rendus. Biologie, volume 344, n° 4, 2021, p. 311-324. Disponible en ligne : https://doi.org/10.5802/crbiol.68.
NOT (Fabrice) #o#dir. par#f#, La station biologique de Roscoff : au cœur des sciences marines, Locus Solus, 2022.
PRUVÔT (Georges), « Henri de Lacaze-Duthiers », Archives de zoologie expérimentale et générale, série 3, volume 10, 1902, p. 1-46. Disponible en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54873968
Cycles de conférences :
○ 2021 - Bicentenaire de la naissance de Henri de Lacaze-Duthiers, 1 au 4 juillet 2021, Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer. Rediffusion en ligne : https://youtube.com/playlist?list=PL-Y3vHluP6pE4iRE2nto6Zn6JAkywvkO0.
○ 150 ans de la station biologique de Roscoff :
• JESSUS (Catherine), Henri de Lacaze-Duthiers, génial fondateur de la Station Biologique de Roscoff, jeudi 17 mars 2022, Station Biologique de Roscoff. Rediffusion en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=HUU-MVCShVQ.
• TOULMOND (André), La Station Biologique de Roscoff , 150 ans d'histoire scientifique et humaine, jeudi 21 arvril 2022, Station Biologique de Roscoff. Rediffusion en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=3L_oYW8PwLM.
Information sur le traitement :
En 2021, une convention fut signée entre l’Académie des sciences et Sorbonne Université dans le cadre du projet de numérisation de la totalité des archives de Lacaze-Duthiers. Ainsi, la Station biologique de Roscoff et l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer, toutes deux sous la tutelle du Centre national de la recherche scientifique et de Sorbonne Université, ont organisé avec cette dernière la réunion des archives encore conservées dans les stations sur le campus Pierre et Marie Curie, conjointement avec celles conservées par l’Académie des sciences. Les trois parties du fonds ne faisant pas l’objet de classement préalable, elles ont été premièrement classées séparément ; ceci afin d'en faciliter la communication dans leur établissement de conservation respectif à travers des instruments de recherche (répertoires numériques détaillés) indépendants pour chaque partie du fonds. Les trois instruments de recherches ont ainsi permis la reconstitution intellectuelle du fonds en un unique instrument de recherche (répertoire méthodique) et permettant à son tour une reconstitution physique et provisoire du fonds pour la numérisation. Les archives devant être numérisées ont été enrichies par un don et des prêts des descendants Pierre Lanceplaine - héritier de Lacaze-Duthiers.
Bien que complémentaires - d'un ensemble unique lors de leur production, les archives décrites ici ont connu des conditions de conservation et des traitements très différents. Du mouvement entre les deux stations ; à la mise en sécurité du patrimoine durant la Seconde Guerre mondiale ; à la division des archives du Laboratoire Arago, sans classement préalable, lors de l'envoi à l’Académie des sciences ; et à la mise en exposition des archives – les sortant de leur contexte documentaire ; l'organisation originale du fonds n’existe plus que partiellement. L’objet de cet instrument de recherche est de reconstituer par un classement méthodique ce qui pouvait l’être (manuscrits, leçons et dossiers divisés entre trois établissements) pour une consultation globale. Il doit cependant être vu comme subjectif et non le pur fruit de Lacaze-Duthiers pour ce qui est de son organisation. Lorsque des dossiers furent indubitablement constitués par le Lacaze-Duthiers, ils ont été maintenus suivant le principe de respect du fonds.
Le contexte scientifique et l’attachement du fonds aux sciences naturelles ont été pris en compte lors de la description, notamment dans l’indexation des taxons. En effet, Lacaze-Duthiers a précisément notifié les taxons et les lieux de prélèvement des spécimens, ses éléments ont été retranscrits afin de permettre une étude épistémologique et critique. Les taxons dont la forme a changé ont fait l’objet d’une indexation supplémentaire, comportant la forme acceptée en 2022 (réf. Worms, INPN). Cohabitent ainsi dans les formes utilisées par Lacaze-Duthiers des taxons inchangés, d’autres changeants de son vivant ou à posteriori, ainsi que des noms vernaculaires ; le tout pouvant le cas échéant être retrouvé par le taxons actuel (2022).
Producteur du fonds ou collectionneur : Lacaze-Duthiers, Henri de (1821-1901)
Sujet : Zoologie
Biologie marine
Observatoire océanologique (Roscoff, Finistère)
Observatoire océanologique (Banyuls-sur-Mer, Pyrénées-Orientales)
Archives de zoologie expérimentale et générale

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