GOB Fonds Edmond Goblot

Biographie ou Histoire :
Edmond Goblot est né à Mamers, dans la Sarthe, le 13 novembre 1858 et meurt le 9 août 1935 à Labaroche, dans le Haut–Rhin. Il a grandi dans une famille issue de l’ancienne paysannerie normande dont les membres étaient cultivateurs et propriétaires de leurs terres avant d’adopter certaines caractéristiques de la bourgeoisie. Son père, Arsène Goblot, est agent–voyer d’abord à Mamers puis à La Flèche et enfin à Angers. Sa mère, Augustine Dubois–Goblot, a d’abord été maîtresse de pension, à Pont–Audemer, avec ses sœurs, Aurélie et Eugénie Dubois, avant d’élever ses enfants, Laurence, René, Edmond, Germaine et Madeleine. Les Goblot suivent les mouvements du père de famille au gré de ses mutations. Assidu au travail et à l’étude, il cumule les succès à l’école et au lycée David d’Angers. C’est là qu’il rencontre Victor Egger qui va l’encourager à passer le concours d’entrée à l’École Normale.
Grâce au soutien de sa famille, Edmond Goblot effectue la préparation au concours au sein du Collège Rollin puis du Lycée Henri IV. Après deux tentatives, il est admis à l’École Normale en 1879 rejoignant la section Littéraire. Celle–ci comporte alors quatre élèves en section de philosophie : Durkheim, Goblot, Hommay et Janet. Au sein de l’École, il continue de cultiver sa passion pour la musique qu’il nourrit depuis son enfance et qui ne la quittera jamais. Quittant l’École en 1882, il part enseigner la philosophie au lycée de Bastia et obtient son agrégation en 1883. Il est ensuite nommé aux lycées de Valenciennes, d’Angers et de Toulouse.
C’est à Toulouse qu’il entre à la Faculté des lettres avant d’être chargé de cours à la Faculté de Caen en 1899. Il devient ensuite professeur en 1901 lui permettant de succéder à Arthur Hannequin à la chaire d’Histoire de la philosophie et des sciences au sein de la Faculté des lettres de Lyon. En parallèle de ses cours, il a été examinateur de philosophie pour les candidats à Saint–Cyr et a dispensé des conférences en Espagne et au Portugal.
Par ailleurs, il a acquis des connaissances sur de nombreux sujets complétant celles déjà acquises en philosophie. Il a fait des études de médecines à la Faculté d’Angers en 1893. Il s’est également intéressé à l’économie politique et a, durant un temps, envisagé de faire une thèse sur la psychologie ou sur l’histoire religieuse. Ses thèses ont porté sur la logique et la classification des sciences pour la thèse en français ainsi que sur la musique et l’influence de la musique chez les Grecs pour la thèse latine. Il a poursuivi ses travaux sur la logique ainsi que sur ses différents intérêts (la finalité, les rêves, la métaphysique) dans différentes revues telles que la Revue philosophique et la Revue de Métaphysique et de Morale. Il a aussi travaillé sur les sciences mathématiques et à la psychologie expérimentale dont il a fondé le laboratoire à la Faculté de Caen.
Outre la philosophie, Edmond Goblot s’est engagé dans différentes causes sociales. Le tournant de ses différents engagements a été l’Affaire Dreyfus où il a créé des sections locales de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen à Toulouse puis à Caen. Il a longuement défendu l’école, l’éducation et la morale laïque dans des articles publiés dans la revue Le Volume. Il lutte également contre les différents fléaux de son temps que ce soit l’alcoolisme ou la prostitution. Il s’engage également dans la franc - maçonnerie en 1889 et, plus tardivement, dans le scoutisme.