Date :
1968-1984
Description physique :
80 cassettes audio, 1692 fiches érudites.
Organisme responsable
MMSH
Description :
Ce fonds contient les archives sonores et les fiches érudites produites par Djibo Hamani lors des recherches pour ces deux thèses. Il enregistre la plupart de ses entretiens sur cassettes audio et en retranscrit et traduit parfois le contenu en français dans des centaines de fiches bristol. Il fiche les ouvrages qu'il lit, les sources qu'il consulte, notamment aux archives nationales du Niger à Niamey, et les entretiens qu'il réalise, puis les classe thématiquement, selon une méthodologie caractéristique des historiens français de la première moitié du XXe siècle, qui trouve sa source dans les instructions de Langlois et de Seignobos. Quelques documents de contexte complètent les enregistrements d'entretiens et les fiches scientifiques.
Producteur du fonds ou collectionneur :
Hamani, Djibo Mallam (1943-....)
Biographie ou Histoire :
Djibo Hamani est originaire de Tahoua, région de l'Adar, dans le centre du Niger. Il a étudié l'histoire en France : à l'université de Grenoble jusqu'en 1971 puis à l'université de Provence (devenue Aix-Marseille Université en 2021). En 1975, il soutient sa thèse de 3ème cycle sous la direction de Jean-Louis Miège (1923-2018), sous le titre Contribution à l'étude de l'histoire des États Hausa : L'Adar précolonial (République du Niger). Il est alors le deuxième Nigérien à obtenir une thèse de doctorat en histoire après André Salifou. En 1985, il soutient à l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, une thèse d’Etat sous le titre Au carrefour du Soudan et de la Berbérie : le sultanat touareg de l'Ayar, sous la direction des historiens Yves Person (1925-1982 - puis après son décès), et Jean Devisse (1923-1996).
Djibo Hamani a été directeur de l'Institut de recherche en sciences humaines (IRSH) à l'université Abdou Moumouni de Niamey à partir de 1979. Dans les années 1980, il a dirigé le département d'histoire de l'IRSH et s'est spécialisé dans l'histoire précoloniale du Soudan central. Djibo Hamani a aspiré à la présidence du Haut Conseil de la République, le parlement de transition de 1991 dans la phase de transition du Niger vers une démocratie multipartite, mais y a finalement renoncé en faveur d'André Salifou.
À partir des années 1990, il oriente ses recherches sur l'histoire de l'Islam dans l'espace nigérien et oeuvre pour une islamisation accrue du système éducatif nigérien. Lorsque le président de la République Mamadou Tandja est élu en 2009 sur un troisième mandat non prévu par la Constitution, Djibo Hamani est l'un des rares professeur d’université à s'y opposer publiquement.
Après la chute du Président Tandja, il a été nommé député au Parlement de transition, le Conseil national consultatif (2010-2011). En 2011, le président Mahamadou Issoufou l'a nommé conseiller spécial à la présidence de la République avec rang de ministre.
Le 21 décembre 2022, une Université Djibo Hamani de Tahoua est inaugurée et porte son nom en hommage.
Provenance :
Djibo Hamani conserve ses archives sonores et papier à son domicile à Niamey. En juin 2021 il a confié ses cassettes et ses fiches érudites à Camille Lefebvre qui les lui a rapportées en janvier 2022, après que leur numérisation ait été réalisée.
Modalités d'entrée dans la collection :
L’historienne
Camille Lefebvre (DR, CNRS-IMAF) a donné le fonds à la MMSH à la demande de Djibo Hamani en juillet 2021. Après leur numérisation en sous-traitance sur un financement de l
'ERC Langarchiv en octobre 2021, les cassettes ont été renvoyées au Niger. Toutes les cassettes originales ayant été restituées à leur producteur et propriétaire, elles n'ont pas reçu de cote, simplement l'indication du numéro d'inventaire.
Accroissements
:
Fonds clos.
Information sur le traitement :
Cette recherche a reçu un financement du Conseil européen de la recherche (ERC) de l'Union européenne Horizon 2020 - This research has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme.
ERC-STG 2017 Grant agreement n° 759390.
Le financement du programme l'
IMAF/
ERC Langarchiv a permis la prise en charge du transports des archives à Aix-en-Provence et leur retour au Niger, la numérisation des bandes par la société
COPEIA (Arles)
Le fonds est actuellement en cours de description et de catalogage. Le nombre de notices ici présentes est susceptible de s'accroitre, le contenu de leur description et indexation d'être enrichi de même que leur organisation éventuelle au sein de corpus. Les numéros d'inventaire sont cependant établis définitivement ainsi que les URI des notices de niveau document.
Certains enregistrements ont été décrits par Ari Awagana, anthropologue et linguiste à l'université de Leipzig.
Rappels sur les conditions d'accès et d'utilisation des documents :
Les archives du secteur Archives de la recherche - Phonothèque sont constituées de différents fonds issus du regroupement de laboratoires (antérieurs à la création de la MMSH) ou reçus depuis la création de la MMSH. En collaboration avec l’équipe des archivistes, selon les thématiques explorées et la sensibilité des données, les producteur·rice·s ou leur ayants droit, décident, au moment du versement de leurs archives, des modalités de leur accès et de leur réutilisation en conformité avec la résolution des questions éthiques et juridiques.
Lorsqu’il s’agit d’archives produites dans le cadre d’une carrière professionnelle réalisée au sein d’une institution publique, celles-ci relèvent de l'article L. 211-1 du code du patrimoine et sont considérées comme des archives publiques. Toutefois, certaines parties de fonds ou des fonds complets peuvent avoir d’autres statuts. Chaque fonds a fait l’objet d’une recherche juridique et certains peuvent poser des questions éthiques qui sont prises en compte au moment de la mise à disposition.
Nombre des archives décrites sont des matériaux sensibles qui portent sur la culture des sociétés qui ont fait l’objet d’études ou de recherches ethnographiques. Pour des raisons éthiques, nous vous demandons une grande vigilance sur les modifications ou les utilisations qui pourraient heurter les communautés dépositaires et en particulier les vecteurs de la littérature orale, de la musique ou des chants traditionnels, des savoir-faire, des spectacles et autres matériaux créatifs de ces archives.
Merci, si vous en avez l'envie, de nous signaler vos écoutes et ré utilisations.
Enfin, les analyses archivistiques peuvent reprendre des informations personnelles. Conformément à la loi n ° 78-17 "Informatique et Libertés", toute personne dispose d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données la concernant et informées sur ce site. Pour exercer ce droit, vous pouvez adresser un courriel à l'adresse de contact. Si vous souhaitez plus d’information sur cette législation, vous pouvez consulter le site de la CNIL
D’une façon générale, les métadonnées décrivant les fonds peuvent être librement ré-utilisées sous la licence CC-0. Les fichiers sonores et audiovisuels, lorsqu'ils sont écoutables en ligne, ne sont pas téléchargeables. Pour toute demande particulière, contactez directement le Secteur archives de la recherche - Phonothèque en précisant votre motivation. La photocopie des documents d’archives n'est pas autorisée et la photographie sans flash l’est en principe, sauf conditions particulières. Lorsque la copie des fichiers numériques est possible, un contrat d’utilisation doit être signé spécifiant les modalités d’usage. Enfin, toute publication ou reproduction est soumise à autorisation et la citation de l’origine du fonds doit être précisée avec l’URL de la notice dans le catalogue Calames.
Si vous voyez cette page, c'est probablement que vous utilisez un navigateur Web (ou une version) qui ne supporte par certaines normes Web.
Nous vous conseillons de mettre à jour votre navigateur ou de choisir un navigateur comme
Firefox.
Si le problème persiste, merci de nous informer en indiquant le nom et la version de votre navigateur à :
https://stp.abes.fr/node/3?origine=calames/