Date :
1932-1971
Description physique :
1 carton.
Organisme responsable
La contemporaine
Université Paris Nanterre
184 cours Nicole Dreyfus
92000 Nanterre
Téléphone : 01 40 97 79 00
Mail : collections@lacontemporaine.fr
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Description :
Ce carton réunit des archives témoignant, d’une part, des activités résistantes de Marie-Magdeleine Bourdet durant la Deuxième guerre mondiale, et, d’autre part, de ses activités sociales et mémorielles dans les années d’après-guerre (notamment en souvenir de son mari, Maurice Bourdet, résistant mort en déportation en 1944).
Classement :
Le plan de classement de provenance a été respecté.
Producteur du fonds ou collectionneur :
Marie-Magdeleine Bourdet
Biographie ou Histoire :
Résistante, Marie-Magdeleine Bourdet (veuve de Maurice Bourdet, lui aussi résistant, mort en déportation en novembre 1944) a été membre du mouvement Ceux de la Résistance, à la Libération présidente d’honneur du Comité local de la Libération de Versailles puis maire honoraire de la ville, puis ensuite présidente de « Ceux de la Résistance » de Versailles, conseillère municipale de Versailles et présidente de l’Association des déportés politiques de Seine-et-Oise. D’origine tchèque, née Rasky (de son vrai nom Marie-Magdeleine Juvarek Hrazky), Marie-Magdeleine Bourdet (1897-1982) était artiste peintre, avant-guerre parcourant le monde pour exposer ses oeuvres. Installés à Versailles après l’armistice du 22 juin, l’hôtel particulier des Bourdet rue Mademoiselle devint vite un lieu de réunion clandestin pour le mouvement Combat. François de la Noé et Jacques Dhont (qui organisaient la parution des journaux les Petites Ailes et Véritas, auxquels Maurice Bourdet collabora) leur présentèrent Robert Guédon, qui demanda à Maurice Bourdet de concevoir une radio clandestine. Par ailleurs, le groupe ayant reçu les plans d'une nouvelle bombe électrique pour les avions (engin précurseur du V1), Marie-Magdeleine Bourdet utilisa ses relations avec des tchèques réfugiés à Londres, dont le président Edvard Beneš (en Édouard Bénès ou Benes), pour les transmettre aux alliés.
Les Bourdet échappèrent tous les deux à la vague d'arrestations qui en février 1942 démantela le mouvement Combat en zone Nord. Ils établirent alors le contact avec Jacques Lecompte-Boinet, fondateur du mouvement Ceux de la Résistance, et travaillèrent en liaison avec lui. Son mari (qui travaillait toujours à la construction d’un réseau radiophonique pouvant couvrir l'ensemble du territoire) arrêté le 15 février 1944. Marie-Magdeleine Bourdet poursuivit le combat, donnant à son groupe de résistants versaillais le nom de « Marie-Magdeleine ». Jacques Lecompte-Boinet lui envoya Pierre Commin pour prendre en main Ceux de la Résistance (CDLR) en Seine-et-Oise, dont le 17 rue Mademoiselle devint le PC de CDLR (ainsi qu’un lieu de cache de réfractaires et de parachutistes).
Soucieuse d’entretenir la mémoire de son mari, Marie-Magdeleine Bourdet reprit après-guerre ses activités artistiques, exposant régulièrement ses oeuvres, notamment à Paris à la galerie Paul Petrides, et obtenant de nombreux prix et récompenses (lauréate de la Schroeder American Institute ; grand Prix internationale de la ville d'Alger en 1961 ; Médaille d'argent de la Ville de Paris en 1964 ; etc.). Passionnée d'histoire, elle publia également quelques ouvrages, notamment sur Marie-Antoinette et la période révolutionnaire (ouvrages publiés sous le nom de Marie-Magdeleine de Rasky).
Maurice Bourdet (1902-1944) fut un des pionniers de la radiophonie en France. Rédacteur en chef et speaker du Journal parlé du Poste Parisien, très populaire avant-guerre, il refusa pendant l'Occupation de mettre sa notoriété au service de la Collaboration. Membre (sous le pseudonyme de Messidor) de Ceux de la de Résistance (CDLR) dès sa fondation, il participa activement à l’organisation des premiers réseaux de résistance « Journal des petites ailes » et « Liaisons radio » et, avec l’aide de Jacques Dhont, François de La Noë et Jacques Lecompte-Boinet, oeuvra à la préparation de futures émissions radiophoniques clandestines. Arrêté le 15 février 1944, interné à Fresnes, déporté à Neuengamme (chantier naval de Bremen-Farge, kommando du camp de concentration de Neuengamme), il y est mort en novembre 1944.
Modalités d'entrée dans la collection :
Don de Marie-Magdeleine Bourdet.
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Citer sous la forme : Fonds Marie-Magdeleine Bourdet. F delta 1790. La contemporaine.